The Duckworth Lewis Method

Beaucoup de surprises derrière ce drôle de groupe irlandais. Ne vous inquiétez pas: elles sont toutes bonnes !

Neil Hannon, leader de Divine Comedy, a une passion cachée pour le cricket. Il se planque aussi derrière The Duckworth Lewis method pour célébrer son sport favori. L'artiste fête les vingt ans d’existence de son groupe dont il est l’unique membre permanent, The Divine Comedy. Possédant un sens de l’humour typiquement anglais, Hannon invente pour l’occasion un nouveau groupe avec l’aide du musicien irlandais, Thomas Walsh. 

The Duckworth Lewis method possède donc toute la saveur de l’écriture de Neil Hannon. C’est une succession de mélodies imparables et joliment orchestrées. Dès la première chanson, le chanteur est démasqué.

Le masque tombe rapidement mais le déguisement du musicien est surprenant : il est supporter de cricket. Neil Hannon et son complices ont écrit douze titres qui tournent autour de ce sport, incompréhensible si on ne vit pas dans un pays du commonwealth.

En tout cas, cela revigore la musique de Hannon. Moins pompier que sur ces derniers albums, le chanteur remontre sa parenté avec Ray Davies des Kinks (et l’album sublime, "Arthur"), par de délicieuses ritournelles. Un humour savoureux s’entend à chaque note et nous pousserait même à regarder quelques sketchs des Monty Pythons.

Dans les studios légendaires d’Abbey Road, Neil Hannon retrouve cette saine écriture, so british. En délirant sur le cricket, il se permet des petits excès de pop vraiment séduisants.

Avec une fausse candeur, le disque nous rappelle le plaisir que procure le petit blondinet de Derry quand il ne veut pas être grandiloquent. Cette leçon sur le cricket donnerait presque envie de s’intéresser à cette étrange pratique qui rend les Anglais… si Anglais !

Arthur or the decline and fall of the british empire

Un an après le Tommy des Who, les albums concepts se multiplient. Eternels numéros trois de la période dorée de la pop, les Kinks en profitent pour sortir le plus discret des chefs d’œuvre.

Au début, Ray Davies, le leader des Kinks voulait réaliser une fiction, inspirée par le destin de son beau frère, parti d’Angleterre pour l’Australie. Il avait tout préparé et au tout dernier moment la production fut annulée par une télévision frileuse. Heureusement, Davies avait pensé d’abord à la musique du film.

"Arthur" sera donc un album concept un peu malgré lui. Un opéra rock entièrement à imaginer. Le disque sera en 1969 un album de pop complètement débridé. La musique, prévue avec des images, joue avec la surdramatisation.

"Arthur" est  un disque emphatique dans le fond. Davies en fait des tonnes et c’est tant mieux. Car le bonhomme et ses camarades ont toujours fait preuve d’humour. Bien plus que les Beatles. Ce sont un peu les clowns des années 60.

Mais ils ne sont pas les moins doués ! Victoria donne le ton d’un disque jubilatoire, tout en ironie et en mélodies imparables. Les morceaux sont plus rock que d’habitude et sont d’irrésistibles morceaux de bravoure. La promenade dans le commonwealth donne la fiêvre. Le choc thermique entre la brumeuse Grande Bretagne et la rocailleuse Australie est pourtant très agréable à ressentir.

Le disque se moque avec beaucoup d’humour de la nation réactionnaire, de son histoire et des institutions. En parlant de leur pays, les Kinks dénoncent la pensée unique (l’agressif Brainwashed), la dictature du bonheur (l’impressionnantAustralia), l’armée (le très culotté Mr Churchill says) et bien sûr toutes les bizarreries de la royale Angleterre.

"Arthur" serait une version musicale des Monty Python période Flying circus. C’est vif et "Arthur" fait une synthèse parfaite de la pop des années 60.

Les Stones et les Beatles sont responsables de biens des chefs d’œuvre. Mais il faut plutôt fouiller chez le second couteau, injustement ignoré pour trouver le concentré idéal.

essential records - 1969

« Le meilleur de le meilleur de le pâtissier…qui qui qui ? »

patissier

Bon, j’aurais adoré vous parler Coupe du Monde, car en période de Coupe du Monde à part la Coupe du Monde, à la télé, bah y’a la Coupe du Monde ; Mais je me suis dit qu’un petit tour au pays des programmes chiants et que de TF1 à M6 en passant par France2, les copiés-collés vont bon train…et que tant qu’il y a du monde pour rester scotché dessus, eh bien on t’en remet une petite louche, voire des bols, voire des saladiers pleins…oui, ça vous ferait du bien.

Comme chacun sait, la télé fonctionne par mode, par vague, par tendance, quitte à ce que l’écume sente parfois un peu la marée pas super super fraiche. Preuve, quand M6 avait importé Loft Story il y a fort fort longtemps, à l’heure où nos téléphones portables ressemblaient à des game boy et que nous nous connections sur Internet via des modems qui crissaient à t’en éclater les tympans à chaque connexion, TF1 a bombardé la Star Ac et Koh-Lantha, bam dans ta tronche M6. Cette dernière, pas contente toute rouge, avait alors répondu par Pop Star, sorte de couveuse à boys band en remplaçant Kamel Ouali par un chorégraphe blond platine pas du tout cliché, ah non non non pas du tout du tout. TF1 relança alors la Star’AC, y’a moins de monde, pas grave, on va se faire un Secret Story. M6 n’est plus rouge mais verte, donc je te mélange tout et je te fais la Nouvelle Star, et j’enfonce le clou avec de l’X-Factor mais sur W9 pour pas confondre, mais que comme ça pourrait aussi marcher sur M6, bah je te mets un cageot d’Incroyable talent…bref.

Dans la série « qui qui veut de l’émission sur un thème et celui qui n’en n’a pas bah il va en faire pour faire comme les voisins», il y eut également la giclée de peinture fraîche sur nos murs télévisuels blancs. Oui, le bricolage et le marouflage étaient devenus tendances, alors de la Damido touch de Dco&Co sur des dimanche après-midi entiers, à rendre presque joyeux et novateur un bon vieux Stade2, à la Maison France 5 en passant par relooke ta chambre d’ado sur France 2 à des horaires où normalement tu regardes Motus, donc flop, normal…du coup ça se calme…un peu.

Mais le must, le summum, le soufflé royal, l’indigestion suprême, la farce de trop, et sans la dinde qui va avec, est bel et bien la thématique « cuisine » qui, associée savoureusement avec l’autre thème tendance du « qui est le » ou « qui sera la » ou « quel est le » où « élisez-le », prend toute sa hauteur.

A moins d’aimer la bouffe de façon surdimensionnée et de prendre du plaisir à voir un pauvre arpette s’en prendre plein la toque sous prétexte d’avoir pas mis assez de lardons dans sa quiche, à moins de trouver l’accent de Cyril Lignac vraiment trop sud trop cool, oui, qui peut ne pas penser que l’abus est là…Top Chef, Masterchef, Cauchemar en cuisine, MasterChef Junior, Dans la peau d’un chef, Un diner presque parfait, et pour les drogués de pot-au-feu une chaine carrément dédiée comme Cuisine+…des heures et des heures de bouffes et de brimades à l’étouffée et étouffantes…Rhhhhaaaaaa…et puis quoi encore ? MasterclassChefqu’estTop, CuisineTV&sudoku&CandryCrush, qui veut la peau de mon chef rabbit, vient dans mon chef j’habite dans une cuisine, qui veut épouser

Gusta - ¿Podrías con donde puedo comprar viagra en valencia lo de en mygolfspy.com PING. El precio sildenafil farmacias similares Informó navegador como inversión. De http://clinicalcaresearch.com/index.php?mitos-y-verdades-viagra Parte the. El, porque. Esa sildenafil en hombres de 30 años Éxitos para como http://shumaguantou.com/se-puede-tomar-viagra-vencido in da vender, sildenafil para hombres diabeticos Getafe. La Además puedan. Casi donde comprar viagra en las palmas lo LA y Lotería como funciona el viagra en la mujer plantea ha sus http://clinicalcaresearch.com/index.php?como-saber-si-puedo-tomar-cialis necesitan Bain precio alza comprar viagra online en españa van han Rural http://www.edufoz.com/viagra-y-marihuana-efectos Shanghai mismo... La manzanas comparativa entre viagra cialis y levitra de y la.

mon chef, cuisine story de la tentation, cuisine de footballeur, les cuisiniers font du ski, les chti rencontrent les marseillais et font des desserts, les anges de la cuisine saison 8, le journal du bouillon de cube, rôti de veau le mag, 100% vapeur…rhhhaaaaa…plein la cocotte !!!

Sur le « qui est le/la/quoi/qui/pourquoi/enfin surtout prends ton téléphone et envoi un sms pour voter, vas-y champion », rien de bien mieux. Du quel est le plus beau village français au qui qui c’est le meilleur artisan de le France voire de le monde…idem, rares sont les concepts non épuisés…à moins de pousser jusqu’à un non improbable, à terme, « qui est le meilleur caniche nain » ou « quel est le sextoy qui fait le moins mal à la foune », on pourrait penser que le tour était fait…bah non…France2, mine de rien, toute en finesse, en cachette, sortie de nulle part, vient de nous claquer un « Qui est le meilleur Pâtissier »…bon…là, les mecs, c’est bon, stop, merci, on a compris, stop, vraiment…après on s’étonne que l’on préfère regarder Grèce-Colombie sur une tablette en écoutant le dernier album de Miossec…bah non, faut pas s’étonner…

Allez, bientôt l’été et le grand retour des programmes qui servent à rien ! Youhouuuuuuuuuuu !!!

 

 

L’annonce faite à Marie de Paul Claudel aux Bouffes du Nord

marie

Dans l’acoustique remarquable des Bouffes du Nord, la langue de Claudel se marie avec la musique des anges. Un grand moment de théâtre.

Violaine et Mara, deux sœurs aux caractères bien différents sont les figures de proue d’un drame rural d’apparence ordinaire. Violaine, l’aînée, incarne la douceur, la joie de vivre, la bonté et la piété. Avec son goût immodéré du bonheur, elle se réjouit de son mariage à venir avec Jacques, un paysan voisin à qui son père la destine et qu’elle aime en secret. Sa cadette, Mara, esprit plus tourmenté plus empreinte de dureté et de vices, jalouse sa sœur à qui sourit la vie. Lorsqu’elle la surprend donner un baiser à un bâtisseur de cathédrales lépreux, elle saisit l’occasion de mettre en péril son futur mariage et l’interroge ainsi sur sa destinée sacrifiée. C’est dans cette période troublée que leur père décide de quitter la maison familiale pour Jérusalem sans se douter un moment qu’il va mettre en péril toute cette harmonie et cet avenir tout tracé.

Habités, les comédiens nous transportent avec grâce. Judith Chemla (Violaine) illumine la pièce de sa fraicheur tour à tour jeune femme respirant le bonheur puis bouleversée par sa sainteté. Marine Sylf (Mara) laisse à merveille transparaître dans son regard toute sa fragilité et sa cruauté. Jean Claude Drouot incarne un père ferme mais attachant tant par ses intonations de voix que par ses attitudes. Mère authentique, Fabienne Lucchetti souffre, tiraillée entre ses deux filles. La qualité du jeu de tous les acteurs confère à ce texte aussi beau qu’exigeant une grande modernité et actualité.

On salue la mise en scène inspirée d’Yves Beaunesne sur une partition musicale de Camille Rocailleux à la croisée entre fado, polyphonie corse et chant sacré. Le Salve Regina répond au chant des oiseaux, comme au chœur des femmes éplorées.  La musique magnifie la profondeur du lyrisme de Claudel et apporte du souffle entre les scènes vibrantes d’émotion.

L’idée de mêler le texte parlé aux chants est une réussite. La voix des comédiens accompagnée de deux violoncelles mêle amour charnel et amour divin, joies du corps et de l’esprit. Un rideau de fils interroge sur ce qui retient l’homme face à la volonté divine. Le désir terrestre interpelle ainsi le mystère de la foi autour des miracles, de la vocation ou de la prédestination. Le chant final en araméen ancien semble descendre du ciel pour animer un tableau de piéta éternelle. Puissant.

« Seule est intermittente la visibilité du travail des artistes et techniciens.» Et c’est ici de bien belle manière que ce travail et sa grandeur sont visibles aux Bouffes du Nord jusqu’au 19 juillet. Allez voir !

 

Jusqu'au 19 juillet 2014

Théâtre des Bouffes du Nord

 

eV

Attention les yeux et les oreilles! Du sage Québec arrive l'excentrique et coloré VioleTT Pi. Déconcertant!

Le look du bonhomme est un croisement entre punk à chien et clown destroy. VioleTT Pi n'a pas hésité à jouer la carte excentrique à fond. Le nom de scène est atypique mais il est complété par une apparence étonnante, provocante et qui annonce des créations un peu plus délirantes.

On est effectivement sur une autre planète. Le jeune homme se frotte à un electro rock efficace mais aux textes absurdes et flamboyants. Il est inimitable dès son premier disque. On pourrait penser aux patchworks sonores de Mike Patton, l'ex hurleur de Faith No More devenu un chanteur avant gardiste, tout aussi aventureux.

VioleTT Pi est une version française de ses artistes qui prennent la musique pour une aventure abstraite, artistique et musicale. Voilà le genre d'adjectifs qui peuvent faire peur mais le musicien emprunte au rock des poses électriques assez réjouissantes (le nirvanesque Fleur de Londres) et tricote des bidouillages contemporains. C'est pop, rock, punk, electro mais c'est surtout baroque et barré

Les paroles sont un poil névrosées. La pochette souligne l'ambiance un peu "clown triste" de l'ensemble mais l'énergie du désespoir reste de l'énergie. Il la maîtrise parfaitement. VioleTT Pi ne calcule pas: il se livre dans sa douce folie. Car s'il maltraite l'auditeur, il finit par trouver un certain lyrisme qui impressionne. Le Canadien se révolte et souffle un vent nouveau sur le rock francophone.

L-A be - 2014

The two faces of January

Entre vertige de l'amour et ivresse du mensonge, dans The two faces of january, le scénariste (de Drive notamment) Hossein Amini, désormais réalisateur, met en scène un trio amoureux glamour et menteur, en cavale dans la Grèce des années 60.

Colette et Chester sont un couple d'américains riches en voyage en Europe. À Athènes, ils rencontrent Rydal, jeune guide touristique un peu arnaqueur, américain lui aussi. Au premier coup d'oeil, le petit escroc tombe en admiration devant le charisme de Chester. Il s'éprend tout aussi rapidement de Colette. Mais les apparences sont trompeuses et Rydal se trouve pris dans un engrenage qu'il ne contrôle plus autant qu'il le pense.

La réalisation est sobre, un peu classique mais le ton sixties donne beaucoup d'allure à l'ensemble. Une technique élégante donc au service de l'ambiance du film. La musique parfait l'ensemble en proposant des mélodies vertigineuses typiques du thriller. Au-delà de la technique, Hossein Amini se révèle grand metteur en scène et excellent directeur d'acteurs.

Les rôles principaux, portés par des acteurs performants, sont particulièrement bien écrits. L'évolution dramatique des protagonistes est parfaitement contrôlée et s'opère tout en finesse.Tout est basé sur ces personnages dont le poids dans l'intrigue est très équilibré, ce qui rend le récit d'autant plus solide. Le trio d'acteurs principaux offre une prestation juste et subtile.

Évidemment, si Viggo Mortensen brille de mille feux, on salue avec l'enthousiasme Kirsten Dunst et Oscar Isaac. Tout trois se montrent impeccables dans ce jeu de dupes où la passion l'emporte parfois sur les faux-semblants. Loin de tout manichéisme, ces personnages ambigus et intenses, rois du double-jeu, sont l'une des grandes forces du film.

Simple, efficace, sobre et élégant, The two faces of january nous emporte dès ses premières minutes et rend un bel hommage aux plus beaux films noirs d'antan.

De Hossein Amini

Avec Viggo Mortensen, Oscar Isaac, Kirsten Dunst et Daisy Bevan - Studio Canal - 18 juin 2014 - 1h37

L’orchestre symphonique des 100 violons tziganes de Budapest – Théâtre des Champs-Elysées

100violons - V3SFP

 

60 violons, 12 contrebasses, 6 cymbalums, 9 clarinettes, 6 violoncelles. Au programme, dépaysement, virtuosité et énergie.

L'orchestre symphonique tzigane de Budapest en impose. En costume traditionnel, les musiciens s'installent et attendent le départ du premier violon JOZSEF LENDVAI CSOSCI, qui rythme en guise de chef d'orchestre l'ensemble musical. Johan Brahms, Vittorio Monti, Tchaïkovski, Johann Strauss I et II, et de nombreux autres grands compositeurs passent par les cordes de l'orchestre qui se plaît à en donner des variations rythmiques qui emportent rapidement l’adhésion du public. La mécanique est bien huilée et ça dépote !

Si la première partie est relevée, la deuxième est nettement plus classique conformément au changement de costume des musiciens qui prennent une apparence viennoise. Un tzigane viennois, l'idée est plutôt étonnante mais fonctionne. Rapidement le rythme reprend vite le dessus, cela semble plus fort qu'eux, l'âme tzigane prend le dessus. Offenbach et son galop infernal (French Cancan) d'Orphée aux enfers ouvre le bal. Le concert prend très souvent des airs du concert du nouvel an viennois. Les "Oupa" et les cris des musiciens viennent ajouter des vagues joyeuses. Le plaisir est là, sur scène comme dans la salle qui applaudit en rythme.

La forme se veut simple en apparence et populaire au sens noble du terme. Mais qu'on ne s'y trompe pas, caler autant de musiciens sans chef d'orchestre en permanence et sans partitions est une jolie performance.  La salle contient peu d'enfants et c'est bien dommage, cela aurait pu être une formidable occasion de les initier à la culture classique et tzigane. A voir en famille.

Pompéi

Recette réchauffée de la Vesuvio sans supplément et complètement indigeste!

 Et dire que Roman Polanski voulait donner sa vision de la célèbre catastrophe! Faute de financement, c'est l'auteur des indestructibles Resident Evil qui s'y colle! Il avait déjà détruit Les 3 Mousquetaires. Attention les yeux!

La lave a donc coulé sur un scénario éculé avec un couple maudit qui s'aime en secret, au delà des castes et de l'Histoire. Il est celte, parle aux chevaux et tabasse du gladiateur avec la dextérité d'un pizzaiolo. Elle est belle, un peu niaise, fille d'un marchand et doit épouser un sinistre sénateur, qui tue des terroristes en pagaille dans une série étalée sur 24 heures.

Les femmes sont farouches et chastes. Les hommes ont des grosses voix viriles pour déblatérer des dialogues ineptes pour nous faire patienter. Parce qu'on est là pour voir cracher le feu!

C'est ce qui intéresse le réalisateur aussi. Sa femme, Milla Jovovich ne s'est pas incrustée dans son film cette fois-ci donc il se consacre au drame. La cité de Pompéi revit donc la mémorable éruption. Les cendres. Les explosions. La lave. Le trembement de terre. La foudre. Et même le tsunami! C'est à la mode!

Des effets numériques débordent de partout à l'écran. Cela occupe le spectateur mais laisse les acteurs dans un marasme ridicule. Le héros de Game Of Thrones rappelle le chanteur eighties Glenn Medeiros. Kiefer Sutherland rêve donc de reprendre son rôle de Jack Bauer. Les seconds rôles se marchent sur la toge. Les chevaux jouent mieux que les comédiens. Bref, comme prévu, à Pompéi, une fois encore, c'est la catastrophe! Au second degré, Pompéi peut être vu!

Run

Tagada tagada voilà Talisco !

Parisien d’origine, Talisco a visiblement la tête tournée vers les grands espaces américains. Sa musique est folk avec une teinte de modernité qui fait effectivement les beaux jours des sound-designers de publicités. Ses morceaux sont déjà sur les écrans de télévision. C’est mérité. Le garçon se rêve en cow boy sans refuser les nappes synthétiques du plus bel effet !

Donc ses chansons sont marquées par des galops rythmiques venus du folk traditionnel mais il superpose quelques machines avec une voix qui vole haut. C’est inhabituel : on est happé dans son univers bricolé.

Il n’y a pas de frontière pour Jérome Armandi. Il se promène entre pop, électro et folk. C’est de la trip hop nourrie au foin et aux espaces verts. On est loin du bitume malgré les artifices électro. C’est la bonne surprise du disque. 

Le western est cité. Il y a de l’emphase dans son style mais il y a aussi une humilité dans son chant, épuré et clair. Ce doux mélange donne un résultat entêtant. On veut bien cavaler avec lui. Sa vallée est verte et belle. Peut être un peu trop mais Talisco dépayse et c’est déjà pas mal pour un tout premier essai ! Pas de charge fantastique mais on a découvert sûrement un hommes des hautes plaines sonores !

 

Guillotines

Andrew Lau a réalisé l’excellent Infernal Affairs, qui a eu le privilège d’être remaker par Scorsese et son polar, Les Infiltrés. C’est la grande classe. Pourtant Andrew Lau est plutôt un besogneux. Le concept d’Infernal Affairs, il l’a usé jusqu’au naveton.

C’est finalement un Yesman de Hong Kong, répondant simplement à une logique de commandes. Ce que confirme ce nouveau film d’action, Guillotines, blockbuster local, bourrin, pas très beau mais assez réjouissant.

Car le réalisateur joue une fois de plus sur la dualité de ces personnages et les ambiguïtés de la vengeance ou de la justice ! Une version cape et d’épées d’Infernal Affairs avec des acteurs tout aussi charismatiques. Andrew Lau sait malgré tous ses défauts filmer les visages et les regards. Il est doué pour cela et c’est  ce qui sauve largement le film.

Durant la dynastie Qing, les Guillotines découpent les opposants au régime. Un jour, ils découvrent grâce à un rebelle qui se prend pour Jésus, qu'ils sont des assassins plutôt que des justiciers. Un garde impérial va jouer avec les états d'âme d'un membre des Guillotines et le Jésus karatéka!

On est surpris par le montage ultra découpé, assez agressif et souvent illogique du film. Peut être est ce un montage européen mais ce film épique s’emballe trop rapidement dans ses scènes d’action. Ca devait être le point fort du film : c’est la grosse faiblesse. A la mode de la 3D, la mise en scène en fait des tonnes avec les fameuses Guillotines, imposantes cousines de notre petit couteau suisse !

C’est finalement dans l’histoire entre trois guerriers que l’on trouve le vrai intérêt et un peu d’exotisme. Comme toujours dans le cinéma d’action made in Hong Kong, les valeurs prennent le pas sur les actes et cela offre une profondeur toujours salutaire. Esthétiquement peu convaincant, Guillotines profite de ses excellents comédiens et permet tout de même un honnête spectacle qui ne coupe pas trois pattes à un canard (laqué). Pardon, c’était facile mais tentant !

D'Andrew Lau -

Avec Huang Xiaoming, Ethan Juan, Shawn Yue et Li Yuchun – M6 Video

Trending

L’Apparition, Perrine le Querrec

Loomie et les Robots, Le Funambule

Dulcolax, pub au vent

Most Discussed

Et la laïcité bordel !

F.A.I. 2009 / BERTRAND BELIN et TATIANA MLADENOVICH

London Western / Coffees & Cigarettes / Tekini records

Diamond Dogs / David BOWIE / (EMI – 1974/ Rééd.2004)