An end has a Start

L’oeuvre au noir du groupe anglais se prolonge avec un second chapitre aussi inspiré que le précédent. Héritiers de Joy Division, Editors offre un album fort en émotion et déroutant grace à une écriture rageuse.

Depuis le succès de Franz Ferdinand, les sons de la cold wave sont revenus à la mode. Tout un tas d’ersatz de Joy Division ont surgi. Aucun ne supporte dignement la comparaison. Sauf Editors, groupe de Birmingham emmené par Tom Smith.

Leur premier disque réussissait un album ample et sombre, rappelant le groupe de Ian Curtis. Le second commence là où se finissait The back room : désormais Editors a de l’ambition et veut confirmer cette étrange atmosphère qui se dégage de leur musique.

Car ce qui frappe le plus dans ce nouvel opus c’est le lyrisme de l’écriture et la rage des guitares. Les nouvelles chansons sont élégantes, ingénieuses et servent idéalement des textes pas très joyeux mais jamais dépressifs. Souvent, les guitares sont énervés et vibrent à la moindre rupture de rythme. Cela permet d’éviter les clichés habituels de la cold wave.

La musique est moderne : si elle surprend, elle finit par séduire. Elle se met au service d’un chanteur à la voix chaude et hantée. Dans le style « du sang, de la sueur et des larmes », Tom Smith réussit à renouveler l’image du chanteur étranglé dans des angoisses existentielles. C’est l’énergie ici qui détone.

Bien sûr, certains pourront se lasser rapidement de ces chansons fortes, qui rappellent certaines compositions héroïques de U2 première période. C’est vrai que l’humilité ne semble pas être la première qualité du quatuor. Mais on sait aussi, depuis les Beatles, que la vanité cache des talents et une douce ironie typiquement britannique.

Sans être le groupe révolutionnaire, Editors semble avoir une idée précise et noble de la musique. En dix chansons, le disque parvient à nous plonger dans un univers obscur, fulgurant et loin d’être soporifique malgré le genre qu’il défend. Toute fin a un début : pour Editors, espérons que le début de la fin ne soit pas pour tout de suite

Pias - 2007

Qui chante pour David Duchovny

Under the Skin

Un nanar avec un joli petit boudin de l'espace, ca vous tente? En plus, une réflexion sur le corps, la star et le cinéma! Tout un programme!

Le film de Jonathan Glazer, réalisateur de clips et deux films un peu cultes, Sexy Beast et Birth, est prétentieux! Ca faisait bien longtemps qu'un auteur ne s'était pas mis en tête de faire un film à sensations, à l'atmosphère baroque, à la radicalité assumée, quelque part entre Stanley Kubrick et Ed Wood.

Le scénario est digne du cinéaste célébré par Tim Burton. Un extra-terrestre prend l'apparence d'une jeune femme pour séduire des hommes et les faire disparaître. La superstar Scarlett Johansson conduit donc un van dans les rues grises de Glasgow. Un étrange motard la suit. Elle séduit des pauvres types et effectivement ils disparaissent. Jusqu'au jour où...

Il y a du Kubrick dans la mise en scène car Glazer pratique un cinéma assez ambitieux, âpre et épuré. Le dépouillement et le naturalisme du film est marqué par des idées folles comme l'explication de la disparition des hommes ou quelques moments durs où l'abstraction est brutal.

C'est de la science fiction hautement philosophique. Il y a une réflexion sur l'humanité ou plutôt l'absence de sentiments ou la solitude contemporaine. C'est un objet étrange et quasi surréaliste. C'est un film au discours métaphysique. C'est aussi un parcours du combattant pour la star Scarlett Johansson, loin de tout confort hollywoodien. Le film pourrait être un miroir sur ses angoisses de superstar, objet de désir froid, femme obligée d'être seule...

C'est bien alors? Bah non! C'est surtout maniéré. C'est du cinéma qui se la pète. Et qui enfonce des portes ouvertes avec la prétention d'un premier de la classe qui sait mieux que les autres! Le vide inter sidéral s'invite dans des lenteurs trop sosphistiqués pour proposer au spectateur de partager le point de vue du cinéaste. L'effet de répétition est assommant. La pauvre Scarlett est transformée en petit boudin alien pour supporters de foot et lads à casquettes trop serrées!

Elle a beau rappeler une héroïne échappée d'un vieux film de Dario Argento, elle passe la plupart de son temps à conduire sa camionnette, demander sa route et écarquiller les yeux. Pendant une heure, malgré quelques fulgurances  narratives, c'est un peu ennuyeux.

Certains peuvent trouver cela fortement original ou même culotté. Ca reste une fille dans un camion qui fait disparaître des pauvres types avant de connaître la compassion! Un chemin de croix pour l'actrice mais aussi pour le spectateur!

Avec Scarlett Johansson, Jeremy McWilliams, Lynsey Taylor Mackay et Dougie McConnell - MK2 - 25 Juin 2014 - 1h40

Dragons 2

De belles images, de l'émotion et des sensations, le dessin animé Dragons 2 fait le boulot d'un vrai film en live. Ce film a le feu sacré!

Celui du spectacle populaire élégant et jamais chichiteux! C'est une suite! C'est un dessin animé! Les préjugés sont nombreux à surmonter mais en quelques images fortes et quelques plans aériens, le film nous installe dans un univers fascinant, virevoltant et prenant!

Le secret de la réussite? Cette obsession de l'émotion qui semble inquiéter le metteur en scène Dean DeBlois, déjà responsable du premier épisode de Dragons mais aussi du malaimé Lilo & Stitch. Toujours produit par Dreamworks, à la différence de beaucoup de productions du studio, nous ne sommes pas sur les terres arides du produit de consommation avec humour de bas étage et virtuosité numérique!

Ici, Dean DeBlois et son équipe d'animateurs s'envolent pour un savant mélange exotique du spectacle à l'ancienne et la beauté que peut offrir la synthèse et toutes les nouveautés infographiques! Pours. tant tout reste au service des personnages.

Bien entendu il y a les dragons. Ils sont somptueux et spectaculaires. Il y a de l'action avec un méchant sombre comme on aime et des batailles gigantesques. Il y a des rires mais ils ne sont jamais forcés par des blagues scatologiques (juste un petit vomi de dragon). Il y a surtout des personnages qui transpirent d'émotions et de sincérité.

On peut déplorer l'état du cinéma populaire actuel, et spécialement hollywoodien: on est toujours bluffé quand des personnages artificiels réussissent à nous passionner. La technologie, ça peut avoir du bon! Surtout lorsque l'excuse est une sempiternelle guerre du bien et du mal! Notre jeune héros doit sauver les dragons mais aussi son peuple, d'un chasseur de dragon assez diabolique!

Mais l'auteur de Dragons 2 oblige l'action à se plier aux atermoiements du jeune dresseur de dragons. C'est la bonne idée du film. L'efficacité est là mais elle sert un propos, un développement et une fin, pas passoire du tout (même si un troisième numéro est inévitable).

Dean DeBlois comprend que l'évocation épique ne passe pas forcément par la démonstration de force. Il y a même de l'onirisme dans le voyage dans les airs de Harold. Un très beau passage dans les nuages où le héros rencontre un personnage clef! On dirait du Miyazaki!

Les paysages magnifiques soulignent l'histoire peu commune de Harold et de sa famille. Une vraie profondeur se creuse dans le sillon du film familial. Puissant produit d'appel de l'industrie cinématographique, Dragons cache un trésor unique: du coeur. Les Vikings sont vraiment surprenants!

Twentieth century fox - 2 juillet 2014 - 1h40

« Le prénom a été modifié » de Perrine LE QUERREC

LE-PRENOM_LDDP_LIVRE« C’est tout noir et marche devant seule droite, avance en face debout ». Ce mantra lourd de sens encore caché, comme pour toute première fois, ouvre chaque paragraphe-confession du dernier livre de Perrine Le Querrec.

Car ici, tout est poids. Poids du corps saccagé, poids des corps qui saccagent, poids du souvenir, poids de la vie, poids du passé, du présent, de l’avenir.

« Le prénom a été modifié » raconte six mois de viol collectif d’une adolescente de 15/16 ans par une vingtaine de fous de banlieue sans visage, dans une cité dont on ne s’échappe pas.

Avec « la mort à la main », « ils ont décidé de grandir en remplissant une fille de sperme en la gavant de coups. C’est comme ça qu’ils sont devenus adultes puissants respectés dans le grand ensemble ». Et quinze ans plus tard des pères de famille que la narratrice croise au hasard de ses rares sorties... . « Le prénom a été modifié » raconte le pendant. L’après. L’inoubliable pendant. L’inoubliable après. L’avant, le bienheureux avant, reste en filigrane : lui aussi a été modifié.

A chaque rendu/déglutition de sa descente aux enfers terrestres, l’héroïne (sic) « s’assoit par terre étourdie » et le lecteur aussi. Au fil de soixante dix pages nerveuses, l’innommable est nommé, découpé, déchiqueté, mâché, ingéré, péniblement digéré. Il n’y a pas d’échappatoire. La douleur est si forte qu’elle obture quasiment l’idée de vengeance. Si le désir de mourir s’insinue, le désir de tuer est mort-né par trop plein d’horreur, anesthésié par les médicaments, bouffi par la bouffe, rien qu’une ligne sans illusion.

Vous avez dit « désir ? ». D’une écriture courte, sèche, serrée comme le coeur, Perrine le Querrec poursuit une œuvre de témoignage rare, à façon, sans concessions. Qui nous colle aux tripes l’outrance de l’outrage. Qui se fout du tabou. Ce court récit, littéralement Dantesque, plaira aux féministes, mettra mal à l’aise les bobos bien pensants, plongera dans l’épouvante les jeunes filles de bonne famille, fera pleurer les hommes comme moi. S’il pouvait briser les barrières du silence littéraire, ce serait merveilleux. « La guerre on pense toujours que c’est bruyant. La guerre c’est aussi un silence total. »

A la fin, arrive-t-elle trop tôt ou trop tard, il reste une grande lassitude et l’impérieux besoin d’aimer.

Jean Azarel 

« Le prénom a été modifié » de Perrine Le Querrec,

éditions « Les doigts dans la prose », 13 € port compris.

Benoit Duquesne…départ sans compléments

duquesne

Cher Benoit,

Bien sûr, dans ces moments là, il est toujours facile de faire simple et expédié, te dire que nous sommes émus de cette triste nouvelle de ton départ, brutal, flou, un soir de France-Allemagne, un soir de Coupe du Monde, alors forcément, les hommages ont du mal à se faire leur place, alors non, ne ferons pas simple alors, te dire que nous avons une pensée pour tes

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proches, pour tes quatre enfants, que nous ne sommes pas les seuls car même dans ce milieu où chacun pousse l’autre, où chacun veut la place de l’autre, où chaque mois de juin est un supplice, ne sachant pas si les uns et les autres vont être reconduits, vont retrouver leurs places ou non, leur siège une fois l’été passé, oui, beaucoup de ton départ sont émus et le fauteuil vacant que tu laisses planté là, personne ne peut dignement y s’asseoir après toi.

Fauteuil justement, rouge, club, concept, posé au milieu d’usine, de champs, de salle, de parlement, pour les séquences interviews entre deux reportages, qui, à l’heure où les abrutis en débardeur et les pintades en nichons siliconés, squattent (trop) lourdement les antennes, avaient, eux, au moins, sous ton impulsion, tes convictions, ton œil de vrai journaliste, une profondeur qui se retrouve aujourd’hui peu.

Évidemment, ce moment de télé à l’arrière de ta moto un soir de mai 95, tout feu tout flamme, excité, un brin fou, poursuivant Chirac, fraichement président, dont tu n’as d’ailleurs pas tiré un seul mot, alors que tout le monde pense que tu avais réussi à faire la première interview, malin, restera comme un des grands moments de télé, du moins des soirs d’élections, où, pour une fois, ta course poursuite sous la pluie en scooter, nous aura épargné de longs débats stériles en plateau, et vu l’état de la classe politique près de 20 ans plus tard, oui, merci d’avoir coupé le débat et nous avoir offert ce décalage historico-politique.

http://www.ina.fr/video/CAB95028905

Voilà, peu se souvienne que tu avais risqué ta vie, à l’image d’un Patrick Bourras et d’autres fous de terrains, au milieu de bombes serbo-croates, au milieu de conflits où beaucoup n’osent pas regarder les images, toi, tu y mettais les pieds, les mains, la tête, car c’était ta conception de l’info…tu aurais pu perdre la vie sur une de ces scènes de guerre, finalement tu seras parti sur la Seine dans le calme.

Salut Benoit, on pense bien à toi.

All things must pass

"Sunrise doesn’t last all morning ...A cloudburst doesn’t last all day ; Seems my love is up and has left you with no warning..,But it’s not always been that grey. And all things must pass, all things must pass away"

Après la pluie le beau temps...et après le beau temps la pluie...et après...plus rien.

La (magnifique) chanson-titre annonçait déjà la couleur, en décembre 1970, lorsqu’est sorti « All things must pass », triple premier album solo de George Harrison, enregistré dans la foulée de la séparation des Beatles . Epopée Beatles au cours de laquelle le cadet du groupe avait toujours eu du mal à placer ses propres compositions, étouffé qu’il était par le très prolifique couple Lennon/McCartney.

Alors là, en 1970, libéré, il peut enfin se lâcher : il réunit en studio d’excellents musiciens amis (Eric Clapton, Ringo Starr, Klaus Voormann, Badfinger...) ainsi que le producteur Phil Spector et sort en 3 disques (réduits à un coffret de 2 CD dans la présente réédition) le fruit de ses frustrations passées, qui mijote à feu doux dans sa guitare depuis quelques années.

Mettons tout de suite de côté l’interminable séance d’improvisation (jam) qui clôture le débat, sur tempo blues : 5 morceaux/30 minutes tout à fait dispensables . Et conservons tout le reste : une vingtaine de chansons magnifiques (dont une douzaine de classiques) attachantes, interprêtées avec cœur et sincérité. Un monument de la musique pop-folk-rock, d’une finesse mélodique et d’une sensibilité qui ressortent encore plus dans cette dernière version. Retravaillée peu avant sa disparition (en novembre 2001) par Harrison - qui y a ajouté quelques « extras » (dont une jolie reprise de « My sweet Lord » et quelques démos)- elle est surtout expurgée d’une bonne partie des arrangements « pompiers » chers à Phil Spector (qui avait déjà réussi à saccager une bonne partie de l’album « GetBack » des Beatles par ses orchestrations indigestes) .

La pochette d’origine a elle aussi été retravaillée ; on retrouve George sur son tabouret avec sa barbe, ses bottes et ses nains de jardin, mais colorisé et avec un arrière plan qui évolue : d’abord juste la forêt et le ciel pour la couverture, puis quelques cheminées (centrales nucléaires ?) fumantes et quelques immeubles apparaîssent pour le CD1, un pont autoroutier et des tours pour le CD2 et enfin un urbanisme envahissant (vous noterez l’avion dans le coin supérieur gauche ...) pour le livret. Et George, devant, imperturbable, avec sa barbe, ses bottes et ses nains de jardin . Comme s’il attendait calmement l’apocalypse.

C’est sûr maintenant : George Harrison ne fera pas mieux que « All things must pass ». Son chef d’oeuvre est encore plus touchant aujourd’hui, qu’il nous le chante depuis les étoiles.

Beet maize & corn

Pour peu que vous sachiez encore fermer les yeux et vous laisser aller quelques instants. 40 minutes très exactement. A peine une mi-temps de football...

D’après mes recherches, High Llamas serait le nom de la montgolfière d’époque victorienne qui illustrait la pochette du premier album solo de Sean O’Hagan.

Sean O’Hagan, le leader-créateur-chanteur-guitariste-compositeur-arrangeur des High Llamas, le groupe, dont ce septième disque a lui aussi quelque chose d’aérostatique dans son genre. Car tous ces airs savamment chauffés avant d’être délicatement pulsés dans vos oreilles engourdies ont pour rapide effet de vous faire décoller pour une douillette et planante ballade au-dessus des villes et des campagnes. Pour peu, bien entendu, que vous sachiez encore fermer les yeux et vous laisser aller quelques instants. 40 minutes très exactement. A peine une mi-temps de football.

Une section de cuivres. Une section de cordes. Une section de chœurs. Un piano, des guitares et de très légères percussions. De quoi envelopper avec art et manière cette douzaine de morceaux aux mélodies finement ciselées, chansons ou instrumentaux qui évoquent cette période de la fin des années 60 comme si elle avait toujours existé. Et c’est également cet impressionnant travail d’emballage musical qui, en plus d’être très agréable, est très intéressant. Partant d’une chanson de belle nature,  Sean O’Hagan et ses compagnons fignolent, polissent, ajustent des orchestrations riches et surprenantes tout autour jusqu’à ce qu’elle s’envole comme un ballon coloré dans le ciel.

D’une prime impression de facilité d’écoute (liée à la formidable légèreté de l’ensemble), on doit passer bien vite à un constat nettement plus juste : c’est  là un magnifique exercice de composition musicale qu’on nous sert. Exigeant et poussé, regorgeant d’influences picorées à la musique du XXème siècle dans sa globalité, du classique au jazz, de la pop au folk, harmonieusement entrelacés, habilement accommodés avec sensibilité, amour et savoir faire. Comme une sorte de leçon, une master class passionnante et intelligente qui élève le corps et l’esprit vers autre chose que le simple déjà entendu.

Et maintenant, fermez les yeux, laissez vous aller...

2003 - Tricatel

Strangeland

On avait un peu oublié ce groupe anglais, ersatz de Coldplay. Ce cinquième album permet d'apprécier leur humilité et leur gout pour la pop mélodique.

En 2004, ce trio avait déboulé sur nos ondes avec un paquet de hits entêtants, typiquement anglais, marqués par un piano omniprésent et plutôt dégoulinant. Populaire dans le bon sens, Keane tenait tête à Coldplay avec l'album "Hopes and fears" puis s'est pris les pieds dans le succès.

Un second album imite le premier. Un troisième tente des choses maladroitement. Un quatrième se présente comme un mini album un peu vain. En moins de dix ans, le groupe semblait sombrer vers un anonymat mérité.

"Strangeland" remet le groupe en selle. Le trio est devenu quatuor. Un bassiste de profession est venu compléter la bande de Tom Chaplin. Ce dernier se concentre sur son chant et retrouve des sensations. Certains trouveront cela tartignolle.

Mais le bonhomme respecte agréablement cette tradition de chanteur à voix quelque part entre Freddy Mercury, George Michael ou Elton John (non, non ne fuyez pas). Il chante juste et bien. Il place parfaitement sa voix pour servir un sens de la mélodie british et capable de quelques frissons.

"Strangeland" est donc un disque qui veut vous attraper aux tripes. Tom Chaplin joue une nouvelle fois sur l'émotion comme un vrai chanteur des années 80. Le piano cherche à vous tirer les larmes. Le reste des instruments rythment des chansons impressionnantes, faites pour faire vibrer les foules.

Keane redevient ce groupe capable de hits immédiats d'une redoutable écriture. Il faut l'avouer : tout cela fait déjà un peu daté mais le savoir-faire de ce groupe est précieux. Leur mélancolie musicale est désormais doublée d'une humilité salvatrice.

Bref, on s'y sent bien à Strangeland !

Universal - 2012

Palermo Palermo, Tanztheater Wuppertal, Pina Bausch

 

 palermo

 

Palermo Palermo, être vivant entier, partout, à Palerme, ailleurs. Palermo Palermo, flamme éternelle, souffle créateur. (suite…)

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Diamond Dogs / David BOWIE / (EMI – 1974/ Rééd.2004)