Le retour du poing de la Justice

Star des cours de récré, le justicier le plus crétin fait son grand retour. En très grande forme pour faire rire toute la famille.

Inventé par le papa de Titeuf, Captain Biceps connait lui aussi un grand succès chez les plus jeunes et ceux qui apprécient l’humour régressif du dessinateur. Avec Tebo, il invente la parodie ultime du super héros.

Il a donc de gros biscotos et un tout petit cerveau. Heureusement pour lui, ses adversaires ne font pas du tout futés et ressemblent plus à de gros ringards. Cette fois ci, il devra affronter le Docteur Nuisible et quelques autres super vilains, super pas tout efficaces !

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Aidé par son assistant Genius, Captain Biceps fait le boulot : sauver la ville et les honnêtes citoyens. Il a des idées farfelues (neutraliser un vampire en buvant de la vodka) et quelques moments de honte. Il est franchement rigolo. De son look improbable jusqu’à ses répliques parfaitement idiotes et souvent hilarantes !

Avant, il rendait la justice planche par planche. Désormais il a droit à de courtes aventures souvent désopilantes et plutôt bien ficelées par les deux auteurs.  Bien entendu, ca ne va pas rendre les bambins plus intelligents mais un peu de dérision dan l’univers des super héros, ca ne fait pas de mal.

Ils ont envahi les écrans de cinéma. Disney et Marvel avancent main dans la main pour contrôler notre imagination. Biceps ne sonne pas la révolte. Ca reste bon enfant. L’humour gaulois fait donc du bien. Ce n’est pas Superdupont mais Biceps nous venge un peu.

Captain Biceps
De Zep et Tebo - 48 pages - Glenat

Du sang et des Larmes / Peter Berg

Belle et sanglante célébration de l'amitié virile en milieu hostile. Peter Berg serait il le nouveau John  Milius d'Hollywood?

Acteur de seconde zone puis réalisateur, Peter Berg ressemble de plus en plus au mythique John Milius, réalisateur de Conan le Barbare, L'Aube Rouge et Le Vol de l'Intruder. Un type fasciné par la Loi, la force ou l'armée. Un héros reaganien, adepte du binaire et de l'ambiguïté politique. John Milius a aussi écrit Apocalypse Now et les histoires de l'inspecteur Harry. Un cv comme le sien, ca se respecte.

Peter Berg aime aussi les univers martiaux avec du poil. On lui doit un bon film sur le foot américain (Friday Night Lights mais on vous conseille surtout l'excellente série dérivée). Un gros film sur la chasse aux terroristes (Le Royaume). Et un monstrueux navet qui copiait Michael Bay et son américanisme grotesque (Battleship). Peter Berg porte son pays et ses valeurs dans son coeur. Il défend sa patrie avec une conviction admirable!

Il est donc la bonne personne pour faire passer un beau loupé des Marines en grande publicité sur l'armée américaine. Quatre Navy Seals doivent dézinguer un vilain taliban au fin fond d'une montagne afghane. La nature leur joue des tours et les quatre militaires sont littéralement assiégés par toute une armée...

Parce que ce sont des Marines, ils se font une confiance aveugle et trompent la mort avec le sourire. Hélas avec leur équipement maousse costaud, nos petits gars n'en mènent pas large. Très vite, ce sont des baudruches maladroites au milieu d'une terre hostile. Cela devient un survival assez réaliste donc un peu cradingue

L'idée est intéressante mais comme nous sommes dans un film américain, on doit se taper tout un charmant discours qui nourrira notre antiaméricainisme primaire. Les trompettes de la gloire sonnent. On bombe le torse. On aime sa famille autant que son pays. C'est beau comme un menu double whopper king size. Ca peut donc devenir indigeste!

Pourtant comme John Milius, Peter Berg joue avec toutes les ambiguïtés du genre "film de guerre" et finalement son film devient un objet étrange qui mérite une vision attentive malgr son aspect "too much". Viril mais correct!

Avec Mark Whalberg, Ben Foster, Emile Hirsch et Taylor Kitsch - M6 video

Cabaret Brassens, Comédie française

© Cosimo Mirco Magliocca
© Cosimo Mirco Magliocca

Les bons mots de Brassens revisités par la talentueuse troupe de la Comédie française : un spectacle musical qui met le cœur en joie.

Six comédiens du Français et trois musiciens  au piano, à l’accordéon, guitare et contrebasse soufflent un coup de jeune au répertoire de Georges Brassens. Ils donnent à écouter les chansons connues et méconnues du chanteur populaire avec une nouvelle oreille. S’échappant de son rythme monocorde un brin mélancolique, les arrangements de Benoît Urbain y apportent une couleur jazzy, un air de fête.

L’esprit de troupe de la maison se transpose au Cabaret. On les voit s’amuser sur scène avec générosité et donner du plaisir au public que l’on voit parfois murmurer les paroles. Tour à tour ensemble comme à la File indienne, « tortillant de la croupe, claquettant la semelle et redoublant le pas » puis en solo ou en duo d’aucun ne penserait tirer la couverture à soi.

Le choix des acteurs pour interpréter chaque chanson sonne juste. Chacun joue une scénette avec sa personnalité.  Hervé Pierre assure une reprise très enjouée de Misogynie à part et La traitresse  « J’ai surpris ma maitresse aux bras de son mari, oh la traitresse, elle a choisi son mari pour tromper son amant ». Serge Bagdassarian attendrit dans Il n’y a pas d’amour heureux, et Papa, maman. Humour et légèreté croisent l’émotion et la tendresse.

Après le coup de cœur pour Quatre femmes et un piano, Psyché, Un chapeau de paille d’Italie, la Comédie française nous donne une nouvelle raison d’aimer son alliance audacieuse du théâtre et de la musique. A voir !

Du 3 mai 2014 au 15 juin 2014
Durée du spectacle : 1h15

www.comedie-francaise.fr

Vikings Saison 2 – Ragnar Lodbrok est pas content content…

Vikings

 

Il est des périodes historiques où l’idée de s’imaginer les vivre n’est pas nécessairement des plus jouissives.

A y réfléchir, en fait, disons toutes celles ou presque avant que l’électricité et les lits avec sommier fassent parties de l’aménagement basique d’un chez soi.

Bien sûr, on peut, dans un élan de déconne ou par snobisme intellectuel, fantasmer sur quelques heures rigolotes aux côtés de Louis XIV, de se voir plein de poils et de s’exprimer « woowwwwww la vache grouinc grouinc gnacgnac j’viens de découvrir le feu», d’accompagner Jeanne d’Arc furtivement aller défoncer des anglais pas gentils, de pouvoir mettre une petite main aux fesses à la Cléopatre jolie (quoiqu’ils n’y aient pas de photos ou vidéos prouvant ladite beauté, moi perso, j’en n’ai pas vu, enfin si mais des

trucs sur Youporn avec Tabatha Cash, enfin j’me comprends…), soutenir la cause des mineurs du Nord dans une révolution industrielle des plus sombres ou encore se voir en grand résistant planqué dans des maquis de la zone occupée (pour les plus jeunes le « maquis » n’est pas l’équivalent du sushi en mode algue et petit cylindre avec thon-mayo à l’intérieur mais bel et bien un groupe de résistants tout autant que l’endroit –forestier- où ils se planquaient, un peu de culture, même j’aime les sushis n’a jamais fait de mal).

Oui, en y réfléchissant bien, quelques instants de retour en arrière dans un des siècles de la grande fresque historique de millénaires composés, why not, à le vivre, pour de vrai, sans fanfaronner, bah bof.

Oui, malgré la « crise » (mais le monde n’a-t-il pas toujours été en crise…en fait…qui est capable de me citer spontanément une période de prospérité mondiale ? hein ? ouaiaaisssssssss, quoi j’te provoque, bah viens te battre, ouais viens !!!), la Syrie, l’Ukraine, le FN, les émeutes au Brésil, les RER blindés, ma Polo qu’a un pneu crevé, les trains trop larges pour les gares, Kerviel, Balkany en prison, la famine en Corée, le cancer, le Sida, le Téléthon, les Resto du Cœur, 15 minutes de Fun Radio ou encore le dernier album de La Fouine, oui, malgré tant d’éléments qui rongent et bouffent la société moderne, je n’échangerai pas 3 barils de mon monde en 2014 contre 10 ans de 8ème siècle.

Si toutefois l’envie vous prenait de me contredire, ce qui est noble et courageux de votre part à la vue de l’influence grandissante et difficilement contestable que j’ai au niveau du peuple

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français, voire européen, voire mondial, voire intergalactique (j’ai encore pris l’apéro avec un Pokemon et Albator pas plus tard qu’hier soir) je ne ferai que trop vous conseiller de regarder « Vikings », série plutôt bien foutue qui se laisse regarder comme qui dirait, et bah alors j’le dis, dont la saison 2 est actuellement diffusée sur Canal+. Saison 2 qui, comme son nom l’indique, intervient après une saison 1 dont je vous aurais bien résumé les épisodes mais là franchement, j’ai une espèce de flemme, j’ai déjà pas tondu ma pelouse alors vous raconter 12 épisodes en 5 lignes, vous êtes gentils vous chercherez vous-même, quoi j’suis une feignasse, oui bah j’suis une feignasse…rrhhhhhoooo…

Nous disions donc qu’il ne faisait pas bon vivre au temps des Vikings. En effet, si Ragnar Lodbrok (c’est lui le chef) et sa horde ont pour principal point commun avec le monde moderne une faculté non négligeable à avoir des coupes de cheveux de merde comme nos amis footballeurs de Ligue1 (Écureuil mort sur la tête, long sur le dessus rasé derrière, filet de pêche pour coupe mi-long carré) et la même passion pour le tatouage quitte à en être blindé jusqu’au testiboules, il n’en reste pas moins vrai que, mise à part une soif de découverte d’autres mondes qui est à souligner, nos joyeux camarades scandinaves des années 800, les 800’s, moins fun que les 80’s, avec moins de David et Jonathan et moins de Peter et Slaone, passent juste un petit peu leur temps à prendre la mer pour aller vandaliser des églises normandes, à prendre la mer pour aller violer, à prendre la mer pour aller se mettre sur la gueule avec les anglais du nord, à prendre la mer pour aller défoncer tataner déboiter dézinguer piller la face à d’autres tribus vikings, qui aime bien châtie bien et de préférence avec un gros glaive.

Bien sûr, comme tout guerrier fatigué après une longue journée de baston quand il en sort vivant, la chance, enfin avec le coup de pouces des Dieux (une bonne 10aine pour le Viking qui est aussi peu avare en coup de boules qu’en Dieux), le Viking picole assez sérieusement, ce qui le rend tantôt chaud comme la braise tantôt agressif, au choix, dans tous les cas, la meuf Viking s’en prend plein la bonbonnière et vu l’état d’hygiène, autant dire que la capote en peau de yak est plus que nécessaire.

Par ailleurs, le Viking n’est pas épargné par les maladies et il n’est pas rare de le voir affaibli 2 ou 3h par une épidémie, là où un mec de 2014 normalement constitué mettrait 6 mois d’hosto à s’en remettre voire y laisserait sa peau au bout du compte.

A noter que si le Viking devient plus proche d’un sanglier sanguinaire lorsqu’il déboule dans une contrée nouvelle, il aime à tenir un discours courtois et bien séant lorsqu’il s’adresse à ses dieux, tout ça pour aller au Valhalla, paradis pour Viking où a priori il doit y avoir les chaînes câblées dont Bein Sport gratos et l’eau chaude, car tous rêvent d’y aller dès que leur heure sera arrivée.

Voilà, Ragnar Lodbrok et sa bande de mecs cools (moyenne 2m03, 150 kg tout en muscle) ont donc des aventures palpitantes, dans une série à l’esthétique léchée et à l’histoire qui tient la route, et nous confirment une fois encore que malgré notre société moderne toute moche, et bien on est peut-être pas si mal en 2014 ma bonne dame !

Comme on dit en Viking bourré « rhhhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa scruuuuullttttttttttttttt », enfin bonne semaine quoi.

Qui joue pour les Counting Crows?

X Men: Days of Future Past

Dans le futur, le Monde tournera mal. L'avenir de Terminator à coté, c'est Disneyland! Ca va tellement mal que les mutants ressemblent dans le futur à des fans de Tokio Hotel. Ca fout vraiment les boules le futur! Pour transformer tout ce foutoir, les quelques survivants imaginent un plan d'une logique infaillible: si on envoie des mutants du futur dans le passé pour détourner l'événement fondateur de la fin du Monde, le sens de l'Histoire changera et hop, il n'y aura plus de méchants robots, les Sentinelles, coupables de tous les maux!

Ainsi le plus costaud d'entre eux, Wolverine, déboule dans les années 70 pour castagner des humains et d'autres mutants! Il doit demander de l'aide à un jeune professeur Xavier, perdu dans la drogue mais aussi Magneto, charismatique en diable mais toujours torturé par son coté obscur!

Ensemble ils courent donc après un scientifique moustachu de petite taille (l'excellent Peter Dinklage) et Raven/Mystique jouée par Jennifer Lawrence. On comprend pourquoi tout le reste du casting masculin joue au chat et la souris avec elle!

Le ton est moqueur mais ce nouvel épisode nous console un peu de tous les derniers super héros, fades et interchangeables. Bryan Singer, le réalisateur du tout premier X-Men, revient aux affaires avec de l'ambition et pas mal d'idées de mise en scène. On retiendra une scène d'action au ralenti d'une drôlerie surprenante.

Il réunit aussi un casting fou puisqu'à l'écran, tous les anciens X Men sont là! Michael Fassbender fait un show qui écrase les autres mais cela reste une belle réunion de famille. L'ambiance catalogue  ne fait pas oublier un scénario résolument tourné vers la science fiction.

La bonne idée est là: le film défend un propos, a une envie de disserter sur le Monde et son état. Singer accroche son histoire à l'Histoire sans faire dans la nostalgie appuyée et son film se révèle futé. Le film d'action est gommé pour quelque chose de plus ambitieux, un peu au delà des rêves commerciaux de la compagnie Disney Marvel. Le film ne nous prend pas pour des spectateurs bouffeurs de pop corn. Ou pire: des fans de Tokio Hotel!

Avec Hugh Jackman, James McAvoy, Jennifer Lawrence et Michael Fassbender - 20th century fox - 21 mai 2014 - 2h10

Le Promeneur d’oiseau / Philippe Muyl

On connaissait la fable Le rat des villes et le rat des chants, on découvre ici l’histoire de la fille des villes et son grand père des champs.

Renxing, capricieuse petite citadine, folle de son iPad, a ses journées aussi bookées que ses parents.  Son grand père Zhigen vit au rythme des sorties de son compagnon de vieux jours : un oiseau en cage. Il prévoit de retourner en solitaire dans son village natal pour le libérer.  Mais c’est sans compter la décision de sa belle fille de lui confier l’enfant. C’est donc ensemble qu’ils vont parcourir la nature bucolique de la Chine traditionnelle.

De forêts en rizières, de collines en rivières, les deux êtres vont se rapprocher, s’apprivoiser. Enfant unique, se croyant le centre de l’univers, la petite Renxing va apprendre à regarder autour d’elle. Au fil du voyage, elle délaisse son écran pour prendre conscience de l’immensité des éléments. Comme au cours de cette jolie scène dans la forêt où elle lève les yeux en direction du ciel. Des sensations inconnues vont traverser son corps et son cœur, la nuit dans une grotte, blottie au creux d’un arbre, ou lors d’une baignade dans une cascade.

Palmes de la beauté à Ming Sun directeur photo pour les prises de vue du village Guilin dans la région des montagnes dites pains de sucre et à Armand Amar pour la musique.

Suite au succès en Chine du film Le Papillon, Philippe Muyl a décidé de tourner au cœur de l’empire du milieu. Les mêmes thèmes sincères mais un peu convenus reviennent: la transmission de génération en génération, le manque de communication, la technologie qui envahit le quotidien.

On déplore que le regard français transparaisse du film. C’est la Chine avec nos yeux alors qu’on aurait aimé un regard de l’intérieur. En ces jours où le pays se trouve tantôt mystifié tantôt diabolisé.

Avec Baotian Li, Yang Xin Li, Qin Hao et Li Xiao Ran - UGC - 7 mai 2014 - 1h40

Corazon / Santana

Coupe du Monde oblige, l’ami Carlos Santana réunit tous ses amis du continent sud américain et fait la fête ! Il aurait dû verifier qui étaient ses invités!

La guitare de Carlos Santana continue de rugir. Le temps ne semble pas avoir prise sur le talent du musicien. Sa guitare glisse sur les notes et tricote d’impressionnants riffs qui pourtant ne surprennent plus depuis longtemps.

Son dernier coup d’éclat fut Supernatural en 1999. A 66 ans, le guitariste est désormais installé au top de la pop sud américaine et gère paisiblement sa carrière en invitant des stars à chanter autour des répliques électriques.

En 2014, Santana a joué le titre qui va accompagner la coupe du Monde de foutch’ball dou Brazil ! Il en profite aussi pour sortir un album avec des invités en pagaille pour en vendre un maximum comme des maillots de foot. Pour maltraiter des titres déjà existants. Du reggae à la bossa, en passant par le rock latin, il compose un répertoire de styles existants. Histoire de toucher tout le monde !

On peut se demander ce qu’il se passe dans la tête du moustachu quand il demande à Pitbull, faiseur de tubes pour supermarché de reprendre Oye Como Va, l’un de ses chefs d’œuvre. Un joli massacre sous le signe de la modernité !

Il y a des choses beaucoup plus acceptables. On croise le vénérable Wayne Shorter et des gloires du continent comme Gloria Estefan ou Diego Torres. Le succès latin La Flaca connait une hargneuse et amusante reprise. Mais on baigne tout de même dans une ambiance de rock fm, un peu trop formaté pour la radio et la coupe du Monde.

Pour les millions de touristes qui vont se promener à Rio et les autres régions du football, ca sera une musique idéale, des bistrots jusque dans les ascenseurs. Bref, il parait loin le temps d’Abraxas et des expérimentations du guitariste…

Sony - 2014

Godzilla final Wars / Ryuhei Kitamura

Godzilla attitude. Pour ses 50 ans, il bosse pour EDF ! C’est le scoop du film de Ryuhei Kitamura. D’ailleurs, c’est assez logique qu’un lézard atomique bosse pour la célèbre compagnie d’énergie française. 

Dans un futur proche, EDF veut simplement dire Earth Defense Force et elle est composée de mutants nippons habillés avec les fringues de Matrix. Ils ont beaucoup de travail car des monstres gigantesques s’attaquent à toutes les capitales du Monde. 

Des jolies maquettes sont donc détruites par des gars déguisés en homard, en caniche ou en Julien Lepers (terrifiant). En France par exemple, la Grande Arche de la Défense se fait butiner par une mante géante. 

La cause de tout ce foutoir, ce sont les Xiliens ! Les habitants de la planète X ! Ils veulent nous anéantir donc il ne reste plus qu’un seul moyen de sauver le Monde : réveiller le célèbre lézard qui fête à l’occasion ses cinquante ans. 

Big G est très en forme. Il fait du catch avec toutes les créatures de plus de dix mètres. Pour son anniversaire, ils sont tous venus et ils prennent tous une grosse raclée à commencer par son clone américain, première victime de Godzilla. 

C’est très rigolo mais ce qui est encore plus hilarant c’est tout le charabia scientifico-débile dont les comédiens au look improbable nous aspergent. Quand ils ne saoulent pas de dialogues hallucinatoires, ils se lancent dans des chorégraphies martiales qui rappellent le meilleur des Power Rangers. 

On sent qu’ils visent Matrix mais on pense bel et bien à Bioman. Et que dire de l’invité occidental, Don Frye, champion d’ultimate fighting ? Il ressemble à un Freddie Mercury amateur de body building. 

Heureusement qu’il y a notre Godzilla préféré pour nous faire un peu rêver. Bourré de défauts et très souvent grotesque (donc très très drôle), ce film conserve une naïveté touchante qui permet de le supporter. Cette série B déconcerte mais il serait regrettable d’en dire du mal. Ca ne se fait pas ! Godzilla fête alors ses cinquante ans!

LCJ Editions

Gamera / Noriaki Yuasa

Godzilla attitude. Effectivement on parle beaucoup du monstre atomique mais on oublie un peu sa cousine la tortue préhistorique qui a un moteur à réaction dans les fesses. Pas mal non?

En 1965, la Toho adoucit le caractère de Godzilla. Il devient gentil et sauve bien souvent l'humanité de belliqueuses créatures ou des extraterrestres. Il est même papa d'un mignon fiston qui crachouille du feu. La concurrence se met alors en tête d'avoir elle aussi sa bestiole géante qui détruit des maquettes.

La compagnie Daiei propose donc la sortie des glaces de Gamera, la tortue préhistorique. Un joli coffret M6 Video (y en a meme deux) permet de découvrir ses aventures vieillottes mais tout à fait charmantes. Car Gamera est bien sympathique. Dès le premier volet, la tortue fait preuve d'une compassion sans nom à l'égard des humains. Certes elle casse tout sur son passage, ridiculise l'armée, fait crier les scientifiques mais sauve déjà un petit garçon. Le public visé est familial et Gamera deviendra ainsi le plus sérieux challenger de Godzilla.

Gamera sera donc au cours de sa longue carrière, invincible, super monstre, gardien de l'univers, brave, héroïque ou encore "ami de tous les enfants" et ça, ce n'est pas tous les jours qu'une créature de plus 65 mètres de haut peut se vanter de ce titre.

Trop sympa notre tortue. Un peu plus envahissante que nos tortues qui baignent dans les eaux stagnantes de nos aquariums. Elle fait donc rapidement du catch contre d'autres affreuses bestioles  dont Gyaos, son meilleur ennemi, un truc improbable ailé. Elle a des techniques de combat absurdes et vole dans le ciel avec une aisance étonnante. Tout un poème cette tortue!

Jusqu'à la faillite de la Daiei dans les années 80, Gamera aura le droit de rivaliser avec Godzilla. Mais il faudra tout de même quinze années pour que la tortue revienne à la mode. Elle devient la star d'une trilogie délirante, qui en dit bien plus sur ses origines. Visiblement les Atlantes sont responsables de pas mal de nos problèmes pour gérer la bête!

Là, c'est un joyeux délire avec toujours les clichés du genre dont le fameux discours pseudo écolo scientifique qui relève franchement sur surréalisme pour justifier ce que l'on va voir. C'est finalement cette naïveté qui fait tout le sel de cette saga très nippone, exotique à souhait, qui fait passer les Tortues Ninja, pour une petite bande de voyous de banlieue qui vont au bal masqué!

Coffret Gamera Classiques
Coffret Gamera Classiques II (69 - 80)
Coffret trilogie
Gamera l'héroïque... tout ça chez M6 Vidéo qui a même fait un coffret intégral (12 films) en 2010

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