Vu à la télé

« Tsonga-Cilic, Pornichet, from Deuschtland »

La rédaction d’Etat-Critique, un peu fofolle et pétée de tunes depuis le rachat du site par un groupe de business angels adorateurs de rhum vieux et de mes chroniques, merci qui (mais non pas Jackie et Michel ?!?), souhaite désormais que ses chroniqueurs, au premier rang desquels votre humble serviteur, soit au plus près du terrain afin de couvrir les points chauds de l’actualité, musique, théâtre, ciné et tous les autres trucs que vous retrouvez sur notre beau webzine, oui, y’a plein de trucs, moi je sais pas je lis que mes chroniques, j’suis égoïste.

Aussi, en ce sens, en outre, pour ce faire, et autres petits mots choisis de coordination de début de phrase, nous devenons presque les égaux de tous les reporters de BFM TV envoyés sur les points chauds voir si, quand il pleut dans le Gard, bah il pleut bien dans le Gard ; vous savez, ce fameux mec au micro bleu et en k-way qui, devant un panneau « Nîmes 30Km », répond au gars en plateau qui vient de montrer les images du fait qu’il pleut averse dans le Gard et lui confirme, devant ledit panneau « Nîmes 30 km » bah qu’il pleut bien dans le Gard, mais que ça vient de s’arrêter mais que ça pourrait bien repartir parce qu’il a interrogé la vieille du village (la seule à être debout à 6h15 un dimanche) qu’a mal au genoux droit et que quand la vieille du village a mal au genoux droit bah c’est que la pluie pourrait bien repartir…passionnant, du grand journalisme.

En ce sens, aussi, en outre, c’est pourquoi, cette semaine, en bon chroniqueur TV, la rédaction en chef d’état-critique me voulait sur tous les fronts. Bah oui, mais c’est que y’en avait de l’actu à matière à chronique cette semaine. Alors une question fut posée, où aller ?

Dans un élan de pragmatisme, je choisissais donc de couvrir trois sujets, verbe, complément, non rien n’a voir, je passe, je retiens 4, qui me font 8, pourquoi faire, hein, mais pourquoi pleut-il dans le Gard, en fait ? Hein ? Ah oui la vieille.

Reprenons donc, 3 sujets : les migrants, a priori c’est la saison, venus soudainement d’Irak de Syrie de Jordanie du Yemen, sans doute un mega tarif de groupe obtenu surdaeshminute.com et qui, dans un esprit de dispersion façon jeu de l’épervier, ont décidé de rejoindre l’Angleterre l’Allemagne la France voire l’Islande voire le Danemark voire partout

Ils peuvent en fait, en passant par la Hongrie, pays dirigé par des petits-fils issus d’accouplement entre d’anciens nazis et descendants de gardien de goulags, passer de Daesh à la démocratie en direct aurait été trop violent, autant faire une étape en formule camps all inclusive à la frontière hongroise, B&B, non pas Bed and Breakfast mais Boue and Bébé mort dans le cas présent. Joyeux.

Autre drame plus franco-français et au combien je me regarde mon nombril médiatique, qui résonna comme « un coup de tonnerre » (Lionel Jospin reviendra j’en suis sûr, ma voyante me l’a dit, en attendant utilisons ses expressions populaires), Claire Chazal is out, double faute, hors du court, terminé, hop hop hop par ici la sortie, t’avais tes semaines, c’est cool t’auras désormais tes semaines + tes week-ends. Y’a plus que Jean-Pierre Pernault…bah quoi ?

Bien sûr, dans tout ce bordel, comment ne pas être sensible également au fait d’avoir 3 français en deuxième semaine à l’US Open, mais étant entendu que les américains se gardent bien d’ouvrir leur grande tronche que god bless à longueur de temps sur le sujet des migrants, de peur sans doute de voir arriver des bateaux de fortune sur la baie de Long Island sur lesquels s’amasseraient un parterre jazz-manouch-dj-dancefloor-payant même pour les filles jusqu’à minuit de cubains, de syriens et autres peuples en mal de liberté, une semaine d’un 11 septembre, juste comme ça, bah non, l’US Open a bien eu lieu à NYC, donc moi je couvre.

C’est pourquoi, dans un esprit de synthèse, de lieu stratégique et afin d’être à mi-chemin entre New-York et Budapest, entre Paris et Concarneau où Claire Chazal aime à manger des moules-frites, selon Voici, j’avais donc choisi de me rendre à… Pornichet.

Oui, avec un peu de bol j’apercevrai New-York en cas de temps clair, quelques courants méditerrano-vendéens pourraient faire passer quelques radeaux non loin de Pornichet et je serai le premier sur le coup ; bon, au final, à part quelques mecs en cravates venus faire du team-building dans le même hôtel, quelques gorgeons de blanc pas frais qui sont très mauvais pour le respect de l’anus le lendemain et la possibilité de voir le ¼ de finale de l’US Open opposant Tsonga à Cilic…mais sur Eurosport Deuschtand s’il vous plait bitte schoen…façon arrggghhhhhhh wunderman der servicen die Tsonga ballen de breaken de funf-funf in der 4ème seten, le tout à 2h du mat…bah rien.

Bon, du coup, la semaine prochaine je resterai chez moi pour écrire ma chronique, j’aurai les embruns en moins, il n’est pas à douter qu’une vieille dans le Gard aura encore mal aux genoux et Claire Chazal aura déjà retrouvé du taf, pas sur BFM TV, espérons-le pour elle et 10 000 réfugiés syriens auront goûté aux joies de porter un bonnet et des gants dès le mois de septembre en Islande…toujours mieux que de risquer de se faire couper la tête.

J’vous embrasse,

Romestebanr

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