Cinéma

Dragons 2

De belles images, de l’émotion et des sensations, le dessin animé Dragons 2 fait le boulot d’un vrai film en live. Ce film a le feu sacré!

Celui du spectacle populaire élégant et jamais chichiteux! C’est une suite! C’est un dessin animé! Les préjugés sont nombreux à surmonter mais en quelques images fortes et quelques plans aériens, le film nous installe dans un univers fascinant, virevoltant et prenant!

Le secret de la réussite? Cette obsession de l’émotion qui semble inquiéter le metteur en scène Dean DeBlois, déjà responsable du premier épisode de Dragons mais aussi du malaimé Lilo & Stitch. Toujours produit par Dreamworks, à la différence de beaucoup de productions du studio, nous ne sommes pas sur les terres arides du produit de consommation avec humour de bas étage et virtuosité numérique!

Ici, Dean DeBlois et son équipe d’animateurs s’envolent pour un savant mélange exotique du spectacle à l’ancienne et la beauté que peut offrir la synthèse et toutes les nouveautés infographiques! Pours. tant tout reste au service des personnages.

Bien entendu il y a les dragons. Ils sont somptueux et spectaculaires. Il y a de l’action avec un méchant sombre comme on aime et des batailles gigantesques. Il y a des rires mais ils ne sont jamais forcés par des blagues scatologiques (juste un petit vomi de dragon). Il y a surtout des personnages qui transpirent d’émotions et de sincérité.

On peut déplorer l’état du cinéma populaire actuel, et spécialement hollywoodien: on est toujours bluffé quand des personnages artificiels réussissent à nous passionner. La technologie, ça peut avoir du bon! Surtout lorsque l’excuse est une sempiternelle guerre du bien et du mal! Notre jeune héros doit sauver les dragons mais aussi son peuple, d’un chasseur de dragon assez diabolique!

Mais l’auteur de Dragons 2 oblige l’action à se plier aux atermoiements du jeune dresseur de dragons. C’est la bonne idée du film. L’efficacité est là mais elle sert un propos, un développement et une fin, pas passoire du tout (même si un troisième numéro est inévitable).

Dean DeBlois comprend que l’évocation épique ne passe pas forcément par la démonstration de force. Il y a même de l’onirisme dans le voyage dans les airs de Harold. Un très beau passage dans les nuages où le héros rencontre un personnage clef! On dirait du Miyazaki!

Les paysages magnifiques soulignent l’histoire peu commune de Harold et de sa famille. Une vraie profondeur se creuse dans le sillon du film familial. Puissant produit d’appel de l’industrie cinématographique, Dragons cache un trésor unique: du coeur. Les Vikings sont vraiment surprenants!

Twentieth century fox – 2 juillet 2014 – 1h40

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