Musique, Pop

Aromanticism

Bon bah voilà, en 2017, le R&B a connu une forte rénovation de fond en comble. On oublie les stars des charts et on se concentre sur quelques pousses qui promettent de belles récoltes glamour. On commence par Moses Sumney, incroyable chanteur qui donne des frissons.

C’est le genre de voix qui vous interpelle en une seule phrase. Elle est belle. Elle peut être chaude. Elle est d’une profondeur incroyable: on est ravi de tomber dedans. Le type peut être passionnant en lisant un annuaire. Il en fait la brillante démonstration avec la chanson Don’t Brother Calling, où une nappe de cordes laisse la place totale à une voix envoutante.

Effectivement, on est sous le charme rapidement. Agé de 26 ans, Moses Sumney ne croit pas aux nouvelles technologies, aux tendances électro, aux bidouillages modernes. Il pousse la chansonette pour nous offrir de belles émotions, mélancoliques et courageuses.

Le bonhomme se livre. Son vague à l’âme est d’une beauté que l’on ne connaissait plus depuis longtemps. Il a une classe folle ce Moses Sumney. Il parle des amours lointains et décortique la solitude avec des chansons tristes mais jamais molles.

Elles s’explorent. A chaque écoute, on redécouvre son intimité et ses couches d’harmonies qui construisent un cocon soul dans lequel on vous conseille vraiment de vous lover. Beaucoup d’artistes regardent dans le rétroviseur pour puiser de belles idées mélodiques. Ici, c’est plus complexe tellement le chanteur joue sur son honnêteté. Et sa douceur.

C’est un album qui soigne les maux au coeur et vos envies de musique. C’est beau. C’est calme. C’est fascinant. Moses Sumney est un prophète d’un R&B apaisé, qui vous veut obligatoirement du bien.

Jagjaguwar – 2017

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