Jazz, Musique

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Liberté et mouvement. Comment ne pas aimer Snarky Puppy?

Avec trois Grammy awards dans la poche, le célèbre collectif jazz pourrait faire dans la redite et gérer tranquillement son patrimoine sonore, déjà bien copieux, grace à la volonté d’un ensemble de musiciens ambitieux.

Michael League est plus ou moins à la tête du collectif Snarky Puppy mais il défend une écriture qui impressionne une fois de plus par sa liberté. Au Texas, certains ont les idées très larges.

Une fois de plus, les artistes ne se limitent pas au jazz mais s’enfuit vers le funk, le rock, l’electro et toutes les autres musiques populaires. A la différence de leur majeure réussite, Sylva, ce nouvel album a un coté impulsif, presque urgent!

Heureusement ca ne veut pas dire que c’est fait dans la précipitation. L’album profite une fois de plus de l’osmose entre les musiciens qui s’écoutent et se répondent avec une évidence qui impose de l’harmonie. Pour eux comme pour nous.

La diversité du collectif empêche le retour en arrière ou l’obligation de convaincre. Le groupe s’écarte toujours du disque précédent. Celui semble plus inquiet mais ne perd jamais en volupté réelle et en caresses mélodiques.

Ca rebondit à chaque coin. C’est comme un bon livre: il y a des rebondissements sans arrêt. Les fuites en avant sont des fausses pistes. Les apparences sont trompeuses. Les surprises et les révélations sont nombreuses.

C’est encore un régal d’entendre autant de liberté. Ce n’est plus de la musique à ce niveau là. Il y a tellement d’émotions et de prises de position que cela ressemble à de la politique. Le disque veut dire quelque chose. Dans cette époque crétine, l’ambition de Snarky Puppy semble tellement essentielle!

Ground up – 2019

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