Pop

Shadows

Retour inattendu et tranquille des Ecossais éternels adolescents ! On reste fan !

Cela faisait des années que Norman Blake, Gerard Love et ses camarades n’avaient pas sorti de disque sous le nom du Teenage fanclub. Cela faisait un petit bout de temps que le groupe avait perdu le feu qui l’habitait.

Rien d’exceptionnel depuis le définitif « Songs from Northen Britain », guide idéal de la pop anglaise de la fin de 20e Siècle. Teenage fanclub était à l’époque, comme le disait Oasis, le « Deuxième plus grand groupe du Monde ».

Ce n’était pas faux. Le groupe a toujours un peu loupé sa rencontre avec le succès mais leurs chansons sont aussi redoutables que les tubes britanniques qui hantent les radios. Des trésors de refrains entêtants et des hits efficaces.

Après 20 ans de carrière et pas mal de galères, le Teenage fanclub termine une longue pause. Les derniers albums n’étaient pas très bien produits et leur sens de l’harmonie avait disparu.

Sur la fin, le groupe parodiait les Byrds. Heureusement tout le monde s’est reposé et les revoilà avec un album qui retrouve les vertus du groupe. Le rythme se fait plus cool mais les voix ont retrouvé le charme d’antan. Les mélodies sont astucieuses et on redécouvre le plaisir juvénile de leurs compositions.

Après toutes ses années passées, le groupe a décidé d’assumer son expérience et sa baisse de régime. La sincérité transpire de nouveau. Cet album retrouve une certaine flamboyance comme celle des indestructibles Nits, champions du marathon de la pop.

Sans faire réunion d’anciens combattants, « Shadows » est une oeuvre de grands garçons qui ne veulent plus réaliser le même disque des débuts. Ils avancent enfin vers une pop responsable et joliment écrite. On pense un peu moins à Neil Young, un peu plus aux Byrds ou aux Go-Betweens.

Ce huitième album n’est pas le meilleur mais rappelle que ce petit groupe écossais mérite beaucoup mieux que l’oubli. Son savoir faire n’est pas épuisé: il se transforme et nous promet encore de beaux moments de pop éternelle !

Mepa – 2010

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