Pop

Chasing Yesterday

Un album tout en mid-tempo. Assagi ou fatigué le père Noel?

Résumé des épisodes précédents: avant de rentrer sur scène à Rock en Seine, Liam et Noel Gallagher se battent une dernière fois et enterrent avec fracas, Oasis, groupe phare de la Britpop. Liam tente de briller avec Beady Eye, pale ersatz de son premier groupe. Noel Gallagher sort un album solo qui montre bien que c’est lui le patron, auteur de la plupart des hymnes d’Oasis.

Quatre ans plus tard, après une tournée sans fin, Noel Gallagher retrouve les High Flying Birds pour Chasing Yesterday. Il serait donc à la recherche du temps perdu. Il regarde derrière lui mais ses nouvelles compositions continuent de lui ressembler. Il y a de la nouveauté mais Noel Gallagher est devenu une force tranquille. Chasing Yesterday démarre doucement et les héroïques sons d’Oasis sont un peu atténués.

Il sait toujours écrire un refrain qui va se scotcher directement dans la mémoire. Mais il y a une vraie atmosphère travaillée, un peu plus psyché ou jazzy, et Noel est moins enclin à la démonstration. C’est un peu déconcertant mais bon, après 20 ans de carrière, il s’échappe un peu de ses habitudes, ce qui n’est jamais un mal.

Il invite donc un saxophone dans certaines chansons. Une présence féminine s’incruste derrière sa voix tout aussi évidente que celle son frangin tête à claques. Il gratouille avec l’un des idoles, Johnny Marr des Smiths. Mais d’une manière générale, il s’impose comme le gardien de l’identité rock de l’industrie britannique. Grande gueule, il produit et réalise un disque élégant, aux résonances plus profondes qu’il n’y parait.

Le vieux lads n’est pas si nostalgique. Il puise sa force dans son passé de musicien passionné. Il est définitivement un grand nom de la pop anglaise.

Sourmash – 2015

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