Des bas fonds, le groupe fait remonter une lumière subtile, transcendée par des mots et des rythmes. Celle des petits matins tristes. De la grisaille après une fête. Il n’y a pas l’image, plus présente sur scène. Il y a encore l’ambiance, survoltée et désespérée. Peut être qu’au bout de quelques chansons, le charme se rompt. Ca sent un peu la redite au bout de quelques minutes.
1000 forms of fear
Néanmoins la chanteuse n’arrive pas à échapper aux standards de la musique d’aujourd’hui. C’est un peu effrayant. Même si certaines chansons jurent par leur invention ou leur intrusion vers de choses plus osées comme l’excellente chanson Fair Game.
Post Tropical
La voix survit sur une musique moite, délicieuse, aidée par quelques instruments électroniques, des cuivres discrets et des idées délicates. Le résultat est surtout terriblement envoutante. Son exil dans un endroit si chaud est surprenant donc agréable.
LP1
C’est bizarre mais la chanteuse arrive à joindre les deux bouts: de l’expérimentation franchement culottée et des idées plus commerciales proches du R&B qui aime bien être déculotté. Le sex-appeal n’est pas dans l’attitude de la chanteuse mais bel et bien dans son impressionnante ambition.