Ils sont rares, ces écrivains français qui parlent d’eux-mêmes sans prétention. Ils sont rares et c’est d’autant plus appréciable. Besson a l’art de nous faire douter. Est-ce tout à fait lui ? Ou est-ce un autre ? L’emploi de la première personne du singulier brouille les pistes. L’utilisation des descriptions physiques (très) proches de son apparence laisse perplexe.
« LES TONDUES », Perrine LE QUERREC, Jacques CAUDA
« Nous sommes métisses / Nous sommes l’épouvante et la puissance / L’utopie et la faille / L’inégalité flagrante vivante souffrante vibrante rayonnante / Nous sommes une bouche le langage – des seins un cœur- des bras l’étreinte – des cuisses la force – des yeux la perception – deux cerveaux l’intelligence – un sexe la vie / Une chevelure / Une femme. »
La femme au serpent, Claude Izner, éditions 10/18
Lorsque Laurence et Liliane, les deux sœurs qui se cachent sous le pseudonyme de Claude Izner, ont décidé de mettre fin aux aventures du libraire Victor Legris, nul doute que leurs lecteurs ont été déçus. Euphrosine, Joseph, Tasha et les autres allaient nous manquer.
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Yves Flank a une écriture si évocatrice qu’il nous fait autant entrer dans la nature la plus charnelle qui soit que dans la recréation d’un certain Paris des années 1940. Il y a notamment un passage sur les cours des immeubles où se concentre la vie en commun, les chanteurs qui viennent pousser leur mélopée. Il y a aussi un personnage de concierge qui fait froid dans le dos.