Musique

Adrian Quesada, Tim Bernardes, Meridian Brothers

On va tenter aujourd’hui de se réchauffer avec trois disques qui nous font voyager vers des terres exotiques et des sons chaleureux.

On va tenter aujourd’hui de se réchauffer avec trois disques qui nous font voyager vers des terres exotiques et des sons chaleureux.

Adrian Quesada est connu pour être la moitié de Black Pumas, un groupe de rock plutôt sec et sévère. Pourtant, avec Boleros Psicodelicos, le musicien s’offre une échappée vers l’Amérique latine.

On y trouve des flûtes heureuses, des cordes luxuriantes et des guitares vintage. C’est totalement rétro: OSS 117 et Austin Powers pourraient se battre pour une fille sur une musique aussi suave et colorée. Jamais nostalgique, il invite des chanteuses du continent sud américain, des stars du R&B et même un ancien Beastie Boys.

Le rythme est cool et lancinant. Il n’est jamais terne et ennuyeux. Il y a du caractère dans chaque titre de cet album qui ferait plaisir à Sergio Mendes ou Burt Bacharach. Et qui donne l’envie d’une pinacolada au bord d’une piscine…


Tim Bernardes est brésilien et il semble lui aussi être coincé dans les années 60 et 70. Il a un beau pantalon blanc et large, un petit col roulé bien taillé, des petites lunettes rondes et des cheveux romantiques puisqu’ils prennent très bien le vent. Pourquoi pas l’inscrire à un concours de sosies de John Lennon?

Parce qu’en plus, il a un talent d’écriture assez impressionnant. Son second disque dispose d’arguments pour qu’il gagne d’autres concours plus prestigieux. Son album s’appelle Mil cosas invisiveis (mille choses invisibles en français) et c’est vrai que sa créativité nous permet de toucher des sentiments doux, pas évidents à définir.

Voilà le genre de disque qui cherche à vous attendrir. Bernardes n’en fait jamais trop et trouve souvent une délicatesse que l’on ne connaît plus trop ces derniers temps. En imaginant une bossa nova acoustique, de la folk tropical, il soigne bien nos esprits en nous emportant dans son monde d’une infinie amabilité. Ce disque est une thérapie élégante et un doux voyage.

Plus houleuse est la musique des Meridian Brothers, adeptes de l’expérimentation dans leur pays natal, la Colombie. Il y a bien chez eux tous les sons sud américains. Ils savent faire mais ils adorent ajouter autre chose dans la tradition. Ainsi ils la font vivre à leur manière: joyeuse et bordélique!

Leur vision de la cumbia est assez baroque mais toujours entraînante. Il faut s’attendre à tout avec ce groupe.

Cette fois-ci, ils font comme Ry Cooder avec le Buena Vista Social Club : ils partent à la recherche d’un groupe de légende et reviennent avec eux pour un album aux rythmes vibrants et politisés! Sauf que le groupe rebelle est imaginaire. Le groupe a toujours aimé dérouter et cela continue avec cette “association” d’El Grupo Renacimiento.

C’est le moyen qu’a trouvé le fantaisiste leader des Meridian Brothers, Eblis Alvarez, pour mélanger le vieux et nouveau, le politique et l’anecdotique, pour continuer son renouveau de la salsa et autres plaisirs gourmands de l’Amérique du sud. 

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