Vu à la télé

Una Casa del Papel por favor


Depuis quelques semaines, la France et une bonne partie de l’Europe fredonnent, à demi-mots dans la rue, sans trop se cacher dans le metro parisien, sur une esplanade ensoleillée, sur son canapé, le soir avant de se coucher un refrain italien un tantinet révolutionnaire « Bella cio, bella ciao, bella ciao ciao ciao… ».

La question est pourquoi ? Et bien figurez-vous que j’ai la réponse ma brave dame, et oui ! Ahahahahaha, oui j’ai réponse à tout, et vlan dans les dents.

Et bien tout simplement parce que « Bella ciao » est l’hymne, du moins disons la chanson phare et enjouée, d’une série espagnole made in Netflix, qui, en quelques mois de temps à fait le buzz comme jamais et qui, à l’occasion de la récente sortie de la saison 2 (ultime ? nous verrons bien), confine au phénomène de société, « La Casa del Papel ».

Pour ceux qui ne connaissent pas, pitchons peu mais pitchons bien : à Madrid, capitale de l’Espagne, pour ceux qui sont vraiment vraiment mauvais en géo, un petit groupe de repris de justice -pour la plupart- sont enrôlés par un « cerveau » appelé El Professor (Ohhhhh mais comme cette langue est magnifique, ohhhhhhhh comme je t’aime mon Espagne de mi Yaya), et se lance dans le braquage du siècle de l’équivalent de notre Banque de France, en espagnol la Banca de Espana, nom de code « La Casa del papel », la maison du papier donc, pour la simple et bonne raison que l’impression ibérique des euros s’y fait. Ok, le sujet pourrait à première vue paraitre un peu branque, ok, bien sûr, vous allez y trouver des grosses ficelles parfois, des histoires d’amour un peu à la agua de rosa, des bons gros syndromes de Stockholm en mode gros sabot de Toledo, mais de la justesse des personnages, en passant par quelques rebondissements bien sentis, sans parler de l’ambiance en suspens permanent mais aussi quelques drames bien pesés, cette série connait le succès qu’elle mérite.

Et mieux que ça, quelle idée de génie de donner des noms de villes aux personnages, de Tokyo la trentenaire déjantée, à Denver el loco romantico, en passant par un ours de 2m appelé Helsinki en repassant par, le meilleur d’entre tous, de mon point de vue, le dénommé Berlin, pilier du gang, grand malade, divinement inquiétant aux confins de la folie brutale, nos amis de La casa parfument votre salon le soir d’une ambiance atypique mouchetée de personnalisation qui vient très vite à l’esprit.

Car oui, qui n’a jamais eu l’idée folle de participer au braquage du siècle, de faire monter l’adrénaline à son paroxysme à l’intérieur de son petit soi, de passer des nuits à s’imaginer partir sur une île isolée une fois le coup réalisé pour profiter à jamais d’un magot qui dépasse l’équivalent de 30 vies de salaires…

Moi perso, oui bon on me prend moi pour l’exemple car je vous aime beaucoup mais si je fais chacun d’entre vous on en a pour des jours, et sincèrement là tout de suite maintenant j’ai pas le temps de m’occuper de chacun d’entre vous, donc moi perso, je me ferai appeler « Vesoul », oui Vesoul, j’en n’ai rien à claquer, on prend la ville qu’on veut c’est la règle, oui ok Lima ou Bogota ça faisait plus trafiquant de coke golden boy, mais ça finit par A, et A ça fait meuf, et comme je suis un mâle un vrai tatoué barbu bah là mon ptit pote le truc qui se termine par A t’oublie ! Ok ok, un truc comme Montréal ça fait froid lointain mais comme j’y ai vécu, forcément, les flics vont faire le rapprochement c’est sûr ! Ahahah, faut pas me prendre pour un con non plus ! Bon alors sinon y’avait Manchester ou Liverpool mais je crois me souvenir qu’un pote a appelé ses jumeaux poissons rouges comme ça…imagine je le recroise, le mec me dit forcément « tiens j’t’ai vu dans la série et ça m’a rappelé un nom d’un de mes poissons rouges ! », là tu passes pour un con et toute ta testostérone de gangster sous capuche rouge se barre en trente secondes ; évidemment, plutôt que Vesoul, tu prends une ville d’Asie, Shangaï, Pyonchang, Oulan-Bator, Hangzhou, mais là pour sûr tous tes potes malfrats se souviennent pas de ton nom, n’arrive pas à le prononcer et pis, ça confine à un nom de héros de dessin animé des 80’s…tu passes pour un ringard, à l’évidence on te donne 50% de moins que les autres niveau tunes ; donc Vesoul !

Bon, à défaut d’aller à Vesoul je vous invite à vous gaver de la vingtaine d’épisodes de « La Casa del papel », régalez vous ! Olé !

Te beso mis pequenos conejos !

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