Cinéma

Lilo & Stitch, Dean Fleischer Camp, Disney

Disney continue de recycler son répertoire avec des Live Action. Cette fois-ci, c’est donc la petite créature bleue que l’on voit sur tous les t-shirts des enfants de moins de sept ans qui a le droit de donner la réplique à de vrais acteurs…

La jeune comédienne qui joue Lilo est insupportable. Elle n’y est pas pour grand-chose mais on n’est pas loin de la grimace constante. Elle gigote. Elle fait des caprices. Elle est sans nuance. Il est certain que le sympathique Stitch l’écrase de toute sa présence numérique.

Il nous rassure. Il conserve tout le charisme poilu qui faisait le charme du dessin animé. Il y a même certains moments où il ressemblerait à un cousin un peu niais des Gremlins. Comme eux, il fait sauter les conventions d’une Amérique bien sage par des farces grotesques. Mais on n’est pas chez Joe Dante. Lilo et Stitch n’est pas Explorers, le chef d’œuvre de Joe Dante sur la solitude de l’enfance.

Non, nous sommes dans un bon gros spectacle calibré pour le Monde entier. Le réalisateur fait bien attention de garder l’esprit bienveillant du dessin animé. Le film est un copié/collé qui fait bien attention de ne pas déborder des cases.

Il y a bien deux ou trois blagues en plus mais sinon c’est d’une sagesse presque affligeante. Une fois encore, chez Disney, on ne veut pas choquer. Ne pas inquiéter. Ne pas interroger. Lilo et Stitch continue d’être une jolie histoire d’amitié et de famille.

Dean Fleischer Camp est un bon technicien mais n’apporte strictement rien en comparaison avec le dessin animé. L’interrogation reste la même : à quoi ça sert de faire la même chose sur un support visuel différent ? Encore une fois, lorsque Kenneth Branagh refait Cendrillon, il apporte son expérience et sa sensibilité. Ici, le réalisateur est bien trop tendre pour montrer une fiction un poil (pardon c’était tentant) différente.

Donc c’est avec un ennui poli que l’on suit les aventures de Lilo, la petite fille mal aimée et de Stitch, l’extraterrestre le plus baveux de la galaxie, après Alien, sur une petite île du Pacifique. C’est toujours exotique mais le sentiment de déjà vu submerge l’ensemble. Aucun intérêt.

Au cinéma le 21 mai 2025
Avec Maia Kealoha, Sydney Agudong, Tia Carrere et Courtney B Vance
Disney – 1h45

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