Jazz

Interlude

Coucou le revoilou ! Jamie Cullum reprend une vieille habitude de jazzman, reprendre les classiques. Avec son talent, le résultat est réjouissant.

Jamie Cullum est peut être l’homme à abattre chez certains puristes du jazz. Le petit et bouillonnant pianiste a versé sur les recettes du jazz une bonne dose de pop pour son plus grand bonheur. Le résultat est commercialement efficace et cela a fait le succès d’un artiste passionné, se foutant des conventions mais pas des mélomanes.

Il réalise donc une discographie inégale mais souvent avec un entrain qui force le respect. Animateur d’une émission télévisée anglaise sur le jazz, il a eu le temps de revoir ses classiques et de faire des rencontres étonnantes. Ainsi il a rencontré un jeune producteur et des musiciens prêts à en découdre avec les standards du jazz.

Malins, Cullum et ses nouveaux amis ne choisissent pas les incontournables mais plutôt des références un peu moins usées par d’autres artistes. Ils s’enferment tous dans un studio et enregistrent sur un vieil analogique tout un album en quelques jours. Le résultat fait ressentir cette exaltation et cette excitation.

Plus que dans ses albums originaux, on devine l’espièglerie de l’artiste, ravi de s’amuser une fois de plus avec les règles du genre et les lois de la production. Après un disque un peu décevant, on retrouve ici le trublion ravi et motivé. Dans les pompes des géants (Nat King Cole, Nina Simone), Jamie Cullum traverse à grandes enjambées les classiques avec jubilation communicative.

En plus il a la bonne idée d’inviter les nouveaux héros du jazz comme Laura Mvula et sa voix rétro ou l’excellent Gregory Porter. L’habit du crooner classique va très bien à Jamie Cullum. Interlude est peut être son meilleur disque et un des albums les plus séduisants de l’année !

Island – 2014

 

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