Jazz, Musique

Yesterday’s gone

Et si le meilleur rapper du moment était britannique? Du rap à écouter avec du thé et des petits biscuits? Je vous jure, c’est tendance!

On parlait il y a peu de la suprématie de Kendrick Lamar, de son rap brillant, de ses références intelligentes. La pochette du premier effort de Loyle Carner est une réponse amusée à la star américaine. Le même noir et blanc que To Pimp a Butterfly. Une photo de foule. Sauf qu’ici il n’y a que des personnes « normales ». Dans un décor sans conséquence de South London. L’inévitable humour anglais se trouve même chez les rappers!

On avait découvert son flow décontracté dans quelques chansons de Tom Misch et le voici donc l’heureux papa d’un excellent disque de rap: Loyle Carner est un grand dadais qui cache un sacré talent derrière une nonchalance qui le protége.

Lorsque l’on entend le velour musical qui entoure sa voix envoutante et remuante, on se dit que ce Britannique a tout pour devenir un grand nom du genre. Comme Lamar, le jazz donne un aspect mélodique et méthodique à son premier essai qui ressemble à un coup de maître. C’est facile mais l’album est simplement éblouissant.

On est charmé par ce type de 22 ans qui évite habilement les poncifs du genre. Sa simplicité fait sa force. Il ne gonfle pas les pectoraux mais travaille ses arrangements avec une aisance incroyable.C’est un lad du rap. Il aime le foot, Shakespeare et d’autres bizarreries typiquement british.

Mais il raconte son histoire. Intime. Tragique. Passionnante. Il transcende tout grâce à sa musique et sa personnalité détendu de chanteur doux amer. Le quotidien est sublimé par ce jeune gaillard qui va nous faire regretter une fois de plus le Brexit…

Universal – 2017

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