Cinéma

Violent night, Tommy Wirkola, Universal Pictures

Ça sent le sapin. Le père Noël a les boules. Il descend du ciel mais surtout il descend tout un tas de bad guys. Voilà, on a fait le tour des jeux de mots faciles et on se concentre sur une série B jouissive et lourdingue. Comme un diner de Noël !

Ça sent le sapin. Le père Noël a les boules. Il descend du ciel mais surtout il descend tout un tas de bad guys. Voilà, on a fait le tour des jeux de mots faciles et on se concentre sur une série B jouissive et lourdingue. Comme un diner de Noël !

David Harbour joue un Santa Claus enclin à la violence pour punir ceux qui n’ont pas été gentils. Le shériff de Stranger Things a une bonhommie naturelle qui va bien à St Nicolas. Il a aussi une facilité à surjouer, ce qui va très bien au ton de Violent Night, grosse pochade pour les fêtes de fin d’année.

Il grogne. Il crache. Il vomit. Il hurle. Il pleure. Il est presque pathétique notre héros. Un peu comme un John McLane dans une bouche d’aération dans un aéroport. Il se retrouve au mauvais moment. Au mauvais endroit.

Le père Noël doit affronter une bande de cambrioleurs excités par l’odeur de 300 millions de dollars. La croyance d’une petite fille prise en otage va redonner la foi à notre papa Noël qui va éliminer avec plus ou moins de méthodes des fous de la gâchette…

Le Norvégien Tommy Wirkola ne fait dans la dentelle. Il réalise des films souvent grossiers, gras mais généreux. Ce qui va très bien à l’esprit de Noël. On ne s’encombre d’aucune nuance et on fonce dans le tas. Ici Santa apprécie la baston et les bourre pifs. Ils sont copieux et totalement gratuits.

Le raffinement est totalement absent de ce spectacle qui part un peu dans tous les sens. Film d’action. Comédie noire. Film gore. Concours de grimaces entre acteurs en roue libre. David Harbour se fait presque voler la vedette par l’excellent John Leguizamo, second rôle carnassier qui se croit effectivement dans la série Die Hard.

Ce petit coté nostalgique pour des gros actioners des années 80 ou 90 est plutôt sympathique. Le cinéaste a une petite préférence pour la bonne vraie cascade qui fait mal, sans d’effets spéciaux trop synthétiques. La musique de Dominic Lewis recycle les airs classiques de la période pour en faire un grand huit sonore et appuyé. Ça ne gomme pas les énormes défauts du film très imparfait mais on doit bien avouer que ce jeu de massacre nous venge de toutes les sucreries de la fin d’année. C’est déjà pas mal !



Au cinéma le 30 novembre 2022

Avec David Harbour, John Leguizamo, Beverly D’angelo et Alex Hassell
Universal – 1h52

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