Musique, Pop

SLUFF

Un trio de musiciens aux cheveux sales qui jouent avec nonchalance du coté de Seattle. La comparaison avec un fameux groupe du coin apparait rapidement, pourtant Naked Giants ne doit pas être vu à l’ombre d’un géant.

Car c’est un embryon du groupe punk ! Ils jouent avec approximation mais ils concentrent une telle énergie que l’on est obligé d’apprécier le travail bruyant de Gianni Aiello, Henry la Vallee et Grant Mullen, trois joyeux drilles qui prennent la vie du bon coté.

Ils font du rock pour s’amuser, taquiner et oublier les misères du quotidien. Ils produisent une espèce de musique légère en montant les amplis à fond et en chantant un peu n’importe comment. Ils aiment visiblement le contre pieds.

Ils dégradent donc une sorte de surf music avec des décibels libérés et en font un rock faussement crétin. Car derrière les structures tiennent le coup face au jemenfoutisme apparent et coloré, qui fait d’ailleurs tout le sel de la pochette de l’album.

Sur la terre du grunge, les efforts électriques du trio ne sont pas une réelle surprise mais on doit reconnaitre qu’il y a derrière tout l’arsenal rock détraqué, une petite poésie qui pointe, que l’on connaissait chez Big Star et tous ses rockeurs qui décrivaient si bien l’american way of life.

Crétin mais pas bête. Bruyant mais mélodique, ces Géants Nus sont de petits emmerdeurs que l’on va adorer !

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