Cinéma

Pacific Rim 2 uprising

Le premier volet était un drôle de blockbuster. Normal, il était signé Guillermo Del Toro, géant du fantastique qui a bien du mal à se faire à Hollywood malgré les récompenses qui pleuvent sur son dernier ouvrage, La Forme de l’eau. Dans Pacific Rim, il prouvait qu’il en connaissait un peu plus que tous les producteurs de Los Angeles en matière de culture geek.

Le film n’avait pas bien marché aux Etats Unis mais il fut un carton en Asie, nouveau marché à développer. Donc Universal remet le couvert avec la guerre entre les Kaijus, cousins venus d’une autre planète de Godzilla et les Jaegers, robots géants qui doivent beaucoup à Goldorak et tous ses copains japonais.

Puisqu’il faut que ca plaise à tout le monde, Del Tora laisse sa place à Steven S DeKnigh, venu de la télévision. Le bonhomme doit donc tout standardiser pour que cette fois ci Pacific Rim devienne une franchise à succès, partout sur la planète.

Mais on est loin du rêve geek désormais. Les monstres géants et les robots impressionnants passent au second plan. Ce qui est important c’est introduire un peu de jeunesse et faire de Pacific Rim, un divertissement aimable et lisse. Donc pour diriger les robots, on fait appel à des momes. Comme c’est Hollywood, les petites canailles méritent des claques et on se demande qui a eu cette charmante et idiote idée. On ne serait pas contre une distribution de bourre pifs dans les bureaux d’Universal.

En gros, cela lorgne sérieusement du coté de Transformers. Les robots sont des boules de pétanque qui cassent de jolis décors numériques. Heureusement la base concue par Del Toro est solide et il y a quelques restes qui ne sont pas désagréables. L’humour de cour de récré n’envahit pas les dialogues qui oscillent pourtant entre bloubiboulga scientifique et obsession maladive de sauver le Monde! C’est afligeant. Les Goonies font de la mécanique, c’est peut être cela l’idée du créateur de la série de Daredevil qui, espèrons le, va rapidement retrouver son média favori.

Car ici John Boyega est mauvais. Le fils d’Eastwood est aussi expressif que une crotte de nez de son papa. Seuls, les anciens du premier épisode sont à l’aise dans les eaux troubles de la bréche. On est vraiment loin de la réussite du premier volet, qui tentait de dévier la pop culture vers quelque chose de nouveau. Là, c’est la victoire de la standardisation. C’est divertissant mais c’est vraiment fade. Après l’invasion des super héros, les geeks sont ils vraiment l’avenir du blockbuster??

Avec John Boegya, Scott Eastwood, Charlie Day et Burn Gorman – Universal – 21 mars 2018 – 1h50

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