Cinéma

Love Life, Kôji Fukada, Art House

Taeko est heureuse. Elle vit pleinement sa vie d'épouse avec Osawa et son petit garçon Keita issu d'une précédente union. Elle s'entend bien avec tout le monde. Son travail lui offre l'occasion de venir en aide aux autres. Elle a peut être quelques problèmes relationnels avec ses beaux-parents.  Après une fête, le pire se produit : Keita meurt dans un trop banal accident domestique.
La mort d'un enfant est le plus grand des drames mais le réalisateur continue coûte que coûte de filmer cela avec une bienveillance qui nous permet de respirer devant ces personnages en souffrance.

Taeko est heureuse. Elle vit pleinement sa vie d’épouse avec Osawa et son petit garçon Keita issu d’une précédente union. Elle s’entend bien avec tout le monde. Son travail lui offre l’occasion de venir en aide aux autres. Elle a peut être quelques problèmes relationnels avec ses beaux-parents. 

Après une fête, le pire se produit : Keita meurt dans un trop banal accident domestique. Une noyade dans une baignoire. Le drame est immense et le film brise soudainement le bonheur apparent. Subitement la douleur imprègne la mise en scène quasi élégiaque de Koji Fukada.

Les notes de piano qui accompagnent l’histoire résonnent de tristesse. Le deuil se met en place. Taeko devient une autre. Le retour du véritable père, Coréen, sans abri et sourd bouleverse aussi les choses. Osawa réagit lui aussi a sa manière, avec ses faiblesses et ses angoisses.

La mort d’un enfant est le plus grand des drames mais le réalisateur continue coûte que coûte de filmer cela avec une bienveillance qui nous permet de respirer devant ces personnages en souffrance.

La mère redécouvre son ex-mari. Osawa renoue avec une ancienne conquête. Peut-on leur en vouloir ? La vie reprend le dessus. Tout cela a des conséquences. Le couple se détériore mais les subtilités du film sont si douces que se devine derrière tout cela une belle histoire non pas d’amour mais sur l’amour.

Ce sont bien les nuances, la lumière qui infuse sur les images qui nous font aimer ce film qui aurait pu être si dur et violent.

Jamais mièvre, le récit nous fait serpenter entre des émotions brutes et aussi chaleureuses. Quand les mots manquent (la surdité de l’ex-mari impose une autre façon de communiquer), les images prennent le relais et nous font ressentir de belles choses.

Étonnant d’un bout à l’autre, Love Life est une œuvre suggestive qui va droit au cœur. Il bat tellement que l’on se met à aimer pleinement le cinéma : une manière d’aborder la vie autrement ! 

Au cinéma le 14 juin 2023
Avec Fumino Kimura, Tomorowo Taguchi, Tetta Shimada et Atom Sunada
2h – Art House 

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