Cinéma

Les Gardiens de la Galaxie

Un monstre végétal, une tueuse toute verte, un rongeur énervé, une brute épaisse et un nostalgique des années 80, voilà ce qu’il faut pour pervertir joyeusement la charte trop rigide de Marvel.

Chez Marvel, il vous faut donc un super héros. Une nénette un peu timorée mais courageuse. Le monde à sauver. Des punchlines efficaces. Des explosions toutes les dix minutes. Et si possible, un méchant charismatique !

Depuis Spider-Man ou Iron Man, Marvel, aidé et racheté par Disney, a construit brillamment son propre studio pour que des types aux pouvoirs extraordinaires viennent nous sauver des extraterrestres, des terroristes, de la fin du monde, des néo conservateurs, des invasions venues d’ailleurs ou de monstres belliqueux.

Depuis Iron Man, les costumes changent mais les répétitions s’accumulent. On s’ennuie malgré les efforts pyrotechniques et les nombreuses invraisemblances parfois marrantes, souvent irritantes. C’est pourquoi Les Gardiens de la Galaxie nous vengent un peu de ce bazar bruyant coloré et commercial qui secoue le box office depuis plus d’une décennie!

James Gunn, réalisateur de séries B indépendantes et amoureux des années 80, se retrouve donc à faire la révolution avec un croisement improbable de Star Trek et de Breakfast Club. Dans la forme, c’est de la vraie sf avec des aliens qui parlent tous anglais dans toutes voies lactées. Dans le fond, c’est tendre comme le cœur d’un adolescent avec un couplet naïf et agréable sur le fait d’avoir des copains. Cette bande de héros ce sont les Bisounours de l’espace !

Mais ils ont une bonne gueule. Des hors la loi assez originaux, qui volent dans l’univers après un caillou rose qui peut détruire une planète qui ressemble à un centre commercial géant et qui déplaît fortement à un balèze bleu qui n’est pas le schtroumpf costaud ! 

James Gunn trouve un ton un peu différent des autres productions Marvel. Gunn ne prend pas son spectacle pour une machine à faire rentrer les dollars. L’absence de cynisme est évidente. Ca change donc ca fait du bien. Il fait souffler un vent pop et référentiel. C’est simple, sympa et sans bavure. On peut même y trouver quelques pointes de poésie. Un bon blockbuster à siroter durant l’été !

Avec Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista et Lee Pace – Marvel – 16 aout 2014 – 2h02

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