Vu à la télé

De Bowie, Cohen, Prince, Michael…à Jul…rip rip rip houraaa

jul

Ca y est c’est la reprise, en ce début janvier 2017, entre deux « etttt la sanntttéééé heiiinnn, c’est important » « ta gueule ! » « pardon ? » « non rien oui bonne année hein ! », chacun se prend la tête à deux mains pour récupérer ou tenter de sauver les quelques neurones paumés dans la nuit du 31 au 1er de l’an nouveau, même si, je vous l’accorde, tout le monde n’a pas eu la chance d’être déguisé en banane pour le réveillon du nouvel an, moi si, et oui les mecs ! Prise de tête à deux mains également jouable pour faire sortir de son crane la chanson du 31, passait 6 à 15 fois durant la soirée par DJ cousin machin, ayant au passage bousillé toutes vos playlists de votre compte Spotify, les remplaçant généreusement par les kings de l’auto-tune (comprenez chanteurs de faux rap avec une voix de robot sur une rythmique de synthé Bontempi, ça aurait pu être une bonne idée, mais non, bon tant pis), nous y reviendrons. #hashtagmusiksamère

Mais justement, qui dit musique dit danse, donc qui dit danse dit fête, qui dit fête dit fin d’année, dit donc nouvelle année, donc dit en route vers l’inconnu, ou alors qui dit fin d’année dit donc bilan, mais comme qui dit bilan dit donc comptabilité, cela devrait donc dire chiffres, ou encore actif passif, ou encore Auteuil actif passif, donc chanson des Inconnus, ou presque, avec nécessité d’un jeu de mot niveau 1, je tourne en boucle donc, ou alors je retombe sur mes pattes, donc qui dit pattes dit chatte, mais là c’est graveleux et donc ça n’a aucun rapport. #Hastagsexkekette

Bilan, oui, quand même, de cette année 2016, où les réseaux sociaux auront pleuré de toutes leurs larmes devant les coups de chevrotine du ciel guitare, les coups de fusil de la déesse de la musique, où le départ de Prince ou de Bowie auront bientôt plus ému la vox populi que les attentats à Nice et auront surtout fait vachement plus de « like » ou de « comments » au quotidien que les quelques pensées solidaires lors d’attentat en Turquie…qui je vous le concède n’est pas un grand pays de chanteurs ou de chanteuses, quoique, on n’en sait rien, le français moyen ayant déjà du mal à comprendre un texte un peu ciselé en français, qu’il galère en anglais…alors chanteur turc, non mais dis, ça va hein !!! tu vas où là !!! #hastagOhMyGod #PrinceEtaitCommeUnFrère ! #ahbon ??

Oui mais voilà, en cette fin de 2016 et ce début de 2017, n’est-il pas tout aussi légitime entre deux morceaux de galette d’avoir une pensée pour tous les chanteurs ou acteurs non décédés qui n’ont donc du coup pas eu leur heure de gloire sur Facebook, Twitter ou Nanagram. #Hastagjesuisjesuis #MonDieuCestTropDur #CeDépartDeJulioInglesias #CommentCaIlestVivant #HaaaaanLeNase !!!
Pis ! le vrai RIP de l’année n’est-il tout simplement pas la mort pour cause de décès de toute la musique ???

Peut-être pas, je vous le concède, ça fait déjà deux fois que je vous concède des trucs, ça commence à faire beaucoup, mais si l’on y regarde de plus près, il est vrai que le génie d’un Bowie ou d’un Prince peine à se voir remplacer par une nouvelle scène digitalisée tant dans la matière sur laquelle elle s’écoute, enfin quand on ne vous a pas défoncé vos playlists Spotify entre le 31 et le 1er, que dans la voix…et donc la fameuse Auto-tune…on y arrive !!!

Car oui mes très chers frères et mes très chères sœurs, si l’évolution de la société nous a permis en 100 ans de passer du colonialisme ou de la ségrégation à l’arrivée d’Obama pour finalement revenir à Trump en 4 ans, hop là, de la légalisation de l’avortement et l’apologie des droits de la femme à des programmes présidentielles farouchement « c’était tellement mieux avant quand les femmes étaient aux fourneaux, on mange quoi ce soir connasse ! », ce darwinisme à l’envers semble impacter en pleine tronche et bim bam dans les oreilles le monde musical.

Oui ma brave dame, Georges Michael, Leonard Cohen, Bowie et Prince s’en sont allés en un coup de faucheuse, les smileys larme à l’œil pleuvent et hop, quoi que c’est qu’on découvre, que l’album de JUL est disque de diamant et que le mec rempli des Zénith, ouch… #mondedemerdedemerde.

Car oui, s’il est un symbole où un auteur-compositeur-interprète n’a pas besoin de se déguiser en banane un soir de givre de 31 pour perdre l’intégralité de ses neurones, c’est bien ce garçon, ce dénommé JUL, sorte de bout de gras sur pattes, muni d’une coupe de cheveux digne d’un hamster le crane laminé par des roues d’un pick-up d’occasion du Vermont, et disposant de ladite voix auto-tunée, nous y voilà. En même temps difficile de perdre beaucoup de neurones quand on a le QI d’un lama poulpe lobotomisé mais dans ce cas…à quoi bon chanter !!!?

Fort de textes tout droit sortis d’un recueil de Jean-Kevin Froissart élève de CE1 à l’école Primaire Paul Preboist de Chamilly-sur-Bois, de musiques réalisées par les mêmes compositeurs mais bourrés et sous crack du générique de Dora l’exploratrice, le tout avec des arrangements de Nono le petit Robot, qui, admettons-le, reclus dans l’espace après on heure de gloire à l’époque d’Ulysse31 devait bien bouffer, le garçon fait un carton sur youtube, fait plus de spectateurs en salle que n’importe quel mec, et se glisse dans vos playlists Spotify, en se posant juste en lieu et place des Musclés…qui passeraient presque pour des chanteurs à texte, c’est dire.

Bref, on touche le fond, on ne rebondit même plus, 4000 blaireaux dans un Zenith hurlent « Cabre même si la roue est voilée, pétard en billet violet, te déshabille pas j’vais te violer » et pendant ce temps-là, là-haut, pour le 31, ils ont eu droit à un putain de bœuf de stars…oui là, on a une bonne raison de se tenir la tête à deux mains.

J’vous embrasse.

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