Cinéma

Vesper Chronicles, Kristina Buožytė, Bruno Samper

C’est vraiment le petit film d’été : une découverte ni parfaite ni mauvaise, qui navigue entre les eaux et ne laisse pas indifférent.

C’est vraiment le petit film d’été : une découverte ni parfaite ni mauvaise, qui navigue entre les eaux et ne laisse pas indifférent.

Pourtant ce n’est pas gagné avec son histoire de gamine qui étudie les plantes pour sauver le monde de la catastrophe. En réalité, elle est déjà arrivée la crise : à force de virus, les hommes ont rendu aride la planète et nous sommes revenus dans une ambiance moyen-âgeuse.

Les nantis vivent dans des citadelles. Le reste de la population survit dans la boue et la misère. Vesper, qui vit isolée avec son père handicapé, se passionne pour la nature et reste persuader que l’on trouvera la réponse grâce aux plantes. Un beau jour, deux personnes de la citadelle s’écrasent à coté de chez elle, et c’est bien entendu les débuts d’une succession de drames…

Mais on doit tout de suite reconnaitre que les deux réalisateurs réussissent à nous plonger dans un univers futuriste impressionnant avec, effectivement, une obsession pour une flore fantastique, colorée et dangereuse. Ils se font un mini Avatar avec leurs moyens beaucoup plus humbles.

Ils n’ont rien à envier à James Cameron : leurs acteurs sont très convaincants. Le casting est mené par un Eddie Marsan, impérial en tyran campagnard. Enfin un rôle à la hauteur du talent de ce second couteau souvent mal exploité.

Effort européen, Vesper Chronicles propose une science fiction différente qui ne cherche jamais le spectaculaire mais plutôt cultive les astuces. Le film soigne ainsi les ambiances. Le rapport fille père surprend. Les intrus apportent vraiment quelque chose à une intrigue qui joue constamment sur la méchanceté des protagonistes qui tentent de se convaincre qu’ils ont encore un semblant d’humanité. Le décor cache des surprises parfois fatales. On peut juste regretter une musique un peu envahissante.

Le film, par son étrangeté et son ton, nous permet de voir autre chose. Alors en été, se retrouver dans le brouillard et le froid n’est peut être pas le spectacle le plus apprécié mais il faut dire que c’est une œuvre originale, qui tente et souvent réussit.

Sortie le 17 août 2022
Condor Distribution – 1h50 

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