Art-scène, Danse

Nos solitudes, Julie Nioche, Maison des Métallos

Pour cette nouvelle saison, la résilience est à l’honneur à la Maison des Métallos. À cette occasion, la chorégraphe Julie Nioche propose une reprise de son spectacle Nos solitudes créé en 2010.

Julie Nioche et Lisa Miramond alternent pour offrir une performance riche en tensions. Nous les retrouvons attachées par de longs fils invisibles à une structure au plafond au milieu d’un rideau de deux cents poulies. Elles s’harnachent les pieds, la taille et les mains.

Le corps humain est le vecteur du rythme mécanique de l’ensemble corps/poids. Un bras se lève, des poids se baissent. Le corps se hisse de centimètre en centimètre alors que les contre-poids se rapprochent du sol. Au fur et à mesure, les forces en place s’inversent pour proposer une nouvelle gravité.

Le rythme du corps s’accélère démontrant une parfaite maitrise de la répartition de son poids dans son corps et de l’impact qu’il génère sur son environnement. Au fur et à mesure, on en arrive même à en oublier toute la machinerie pour concentrer notre regard sur le corps. Ce corps qui est tantôt en mouvement tantôt s’abandonne à la rêverie ou au sommeil.  

Cette symbiose poétique s’interrompt brutalement, comme une allégorie de l’être humain qui ne contrôlerait plus l’environnement dans lequel il se trouve et qui, par ses actions, aurait contribué à l’effondrement de celui-ci.

On peut également l’interpréter positivement en y voyant l’échappée de l’être humain, une liberté retrouvée face à un système qui ne lui conviendrait plus.

Alexandre Meyer contribue à l’ensemble en y ajoutant quelques notes de guitare qui viennent accompagner le rythme de ce spectacle composé en trois temps. 

Particulièrement conquise par le concept visuel et l’idée sous-jacente proposée, on reste néanmoins sur sa faim quant aux possibilités qui auraient pu être proposées.

Conception, chorégraphie Julie Nioche
Interprétation (en alternance) Julie Nioche, Lisa Miramond
Musique et interprétation Alexandre Meyer

À la Maison des Métallos Paris jusqu’au 18 octobre.

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