Jazz, Musique, Pop, Rock

Jewel, Blossoms, Bakar

Bon après toutes les sueurs froides de ces dernières semaines, on peut un peu se laisser aller. On a joué les farouches, les républicains, les progressistes (ou tout l’inverse) mais maintenant on peut avouer nos petits plaisirs coupables et se faire plaisir…

Donc, quand vous en avez marre de tous les gens sérieux qui viennent nous expliquer leur monde d’après, je vous conseille de jeter une oreille du coté du dernier album de Jewel Freewheelin’ Woman. Vous vous souvenez de cette jolie blonde qui dans les années 90 avait volé notre cœur…

Non, ce n’est pas grave. Les années sont passées et on l’avait oubliée. Ce qui rend la rencontre encore plus heureuse: elle est devenue une chanteuse de blues assez épanouie. Elle raconte les maux du cœur avec un sens du groove assez impressionnant. On visite cela comme un saloon. Mais celui-ci n’est pas aussi vieux qu’à l’habitude. La voix vibre mais avec des influences jazz ou soul qui font du bien. La midinette surdouée est devenue une chanteuse qui donne le sourire.

Tout comme le dernier disque de Blossoms, Ribbon around the Bomb, qui montre que l’inconséquence peut avoir du bon. Voici donc encore un groupe anglais qui sait vous coller un refrain dans le cerveau en quelques notes. Un de plus. Celui-ci n’a pas réussi à sortir de ses frontières mais cet album va peut être les aider à avoir plus de dates en dehors du Royaume-Uni.

Parce que le disque compile de chouettes chansons. On a vraiment l’impression de les connaître. Elles pourraient être futiles. Mais en jonglant avec les genres typiquement british, de la new wave à la brit pop. les musiciens de Blossoms conservent cette saveur si particulière, entre savoir-faire rustre et justesse lyrique totalement affolante. 


Cela donne un disque sautillant qui rend soutenable notre légèreté de l’être. Il n’y a pas de mal à se faire du bien. C’est ce que cache ce ruban pop sorti d’une autre époque au style intemporel.


Plus contemporain est la musique du très relax Bakar. Un rappeur qui vous prend par la main et vous propose de chiller sous le soleil de printemps. Le flow n’est pas trafiqué. Il chante, discute et se prête presque à la confession. C’est du rap encore une fois britannique. On pense beaucoup à Loyle Carner pour ce rap authentique.

L’agressivité n’existe pas ou peu. Le rappeur diffuse ses sentences dans une musique mélodieuse qui emprunte à l’esprit jazzy. Par son humilité, le disque devient assez spectaculaire. L’urbanité du genre ne l’empêche pas de sentir quelques refrains assez réussis et des rythmes plus sophistiqués qu’à l”accoutumée. En tout cas, lui aussi, comme les deux autres, nous entraîne en toute simplicité loin de tout ce qui nous taquine ces derniers temps. Merci à eux! Vraiment!

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