Musique, Pop

Full Moon Fever

Bande son pour l’été. Bande son pour la route. Bande son pour s’imaginer au milieu des grands espaces, plutôt que dans un bouchon devant une station service. Bande son qui a besoin de la fausse candeur de feu Tom Petty, génie de la ritournelle californienne.

En 1989, Tom Petty est déjà bien installé dans les charts américains avec son groupe, the Heartbreakers. Pourtant le chanteur veut tenter une aventure solitaire. Finalement quand on regarde de plus près, la plupart des membres du groupe sont présents sur Full Moon Fever, disque qui donnera effectivement la fièvre à la carrière de Petty, référence incontournable du rock américain, à la hauteur de Dylan ou Springsteen.

A la fin des années 80, il devine presque le retour des instruments simplement branchés sur un ampli, idée qui fera la joie électrique de la génération grunge qui commence à grogner. La plupart des titres sont composées dans le garage de Mike Campbell, fidéle ami de Petty depuis les débuts. Full Moon Fever n’est pas trop marqué par la production des années 80, si identifiable, si synthétique. Il est bourré d’amour, de riffs passionnés et de paroles nostalgiques. C’est de la bande FM old school.

En vrac, Tom Petty rend hommage à ses maitres comme les Beatles (George Harrison fait une apparition sur une chanson), les Byrds et quelques vieux vestiges du rock’n’roll de son enfance. Pourtant la ligne claire a quelque chose de moderne. La joie de vivre sublime les références et le style du musicien, faux candide dans un monde cynique.

Full Moon fever montre une fois encore le talent d’écriture du musicien. On est admiratif devant une rigueur qui ne s’empêche pas la passion. Les hits s’enchainent. On a bien l’impression d’écouter une radio californienne, où le vintage s’amuse du monde moderne et lui offre une bande son parfaite, pour soigner les bobos du quotidien, les maux du coeur et les affres du monde moderne.

C’est le disque qui rend heureux par excellence car c’est un album clairvoyant, un moment de rock car il vous emporte dans un ailleurs presque innocent, loin de la cruauté, proche de l’exalté! Rien à dire sur cet album, tout à écouter…

MCA – 1989

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