Musique, Pop

A kind revolution

Bon lui ce n’est pas un revenant mais il a un certain âge et une rage d’écrire qui ne s’éteint jamais. Paul Weller est il le plus grand artiste anglais?

En tout cas le leader des Jam ne baisse jamais les bras. Sa production est incroyable depuis quelques années. Comme Neil Young, il multiplie les galettes comme un prophête exalté amoureux de son art. Il ne se laisse jamais aller à la facilité. Il continue d’expérimenter. Sans fin. Sans limite. Sans fausse note!

A kind revolution est le treizième album de Paul Weller et il porte chance au bonhomme puisqu’il continue de muter, de transformer son style et ses idées de la musique! Plus qu’une révolution, ce nouvel album continue de montrer l’impressionnante créativité!

Les disques de Paul Weller sont comme des feux d’artifice. Ca part dans tous les sens. Il y a toutes les couleurs. Les gammes sont éclatantes et pourtant cela peut former quelque chose de cohérent. Les albums les plus faibles étaient les plus fragmentés. Les plus impressionnants sont ceux où ils mêlent les sons les plus divers. C’est un véritable explorateur.

Et un Géotrouvetout qui adore les aliages les plus fous! Il n’est pas prêt de se momifier le papa des Mods! Il bouillonne sur des hymnes géniaux. Sa guitare est le fil qui nous guide dans un patchwork passionnant. Incapable de choisir entre les genres, Weller mélange tout. De la pop, de la soul, de l’electro, de la folk, du jazz, il prend tout et embrasse tous les genres!

Il sait être respectueux (le soft Long Long Road, le gospel The Cranes are back) comme il peut encore s’imaginer à Madchester (l’impetueux Nova) ou ailleurs, avec une envie de faire la fête! Paul Weller est un musicien épanoui, heureux de se confronter à son époque et ses passions. Sa nouvelle révolution, à 59 ans, est un moment d’optimisme où son rock reste robuste.

Il n’a plus rien du jeune garçon énervé qui réinventait le punk. Il est désormais un noble musicien qui a trouvé sa cure de jouvence dans la musique et qui en tire tous les bienfaits sur des compositions abordables mais complexes. Quand on invite quelqu’un comme Robert Wyatt, c’est que l’on n’a pas encore fait le tour de la question. Les étapes de Paul Weller sont décidément toutes passionnantes. Elles peuvent décevoir. Mais le Modfather déçoit très rarement et rappelle tout le bonheur que peut apporter la pop quand elle devient un acte de foi littéralement. Voilà une saine révolution!

Parlophone – 2017

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