Cinéma

Sauver ou périr

Pompier: Qualifie un artiste, son art ou son style lorsqu’ils sont jugés trop académiques, démodés et pompeux! Tiens, tiens, ca tombe parfaitement pour disserter quelques instants à propos du dernier film de Frédéric Tellier, Sauver ou Périr…

Le réalisateur avait mené un chouette polar sec, l’Affaire SK1. Un regard neutre, froid, sur une enquête bien francaise sur un serial killer bien de chez nous. Maintenant il décide de parler de nos fiers pompiers, héros discrets et tellement nécessaires.

Inspiré de faits réels, Sauver ou périr raconte le triste destin d’un sergent des pompiers de Paris. Ambitieux et amoureux, le pauvre homme est victime d’un terrible feu. Il est désormais un grand brulé et doit totalement se reconstruire.

On croit rêver: le début du film se fait sur un air de « travail, famille, patrie » avec ce pompier bien fait. Un altruiste passionné par son métier, les gens, sa femme et ses deux adorables petites jumelles. Quelle injustice lorsque lui tombe dessus un violent accident.

Heureusement l’esprit de corps et toutes les qualités acquises durant sa vie de pompier vont l’aider à se refaire une nouvelle identité. Alors comme ca, on pourrait dire que le film de droite existe encore. On pourrait s’imaginer à une autre époque… Cheveux courts… idées courtes encore!!

La démonstration est constante dans ce film. A l’image de Pierre Niney, pas toujours convaincant, pas trop brulé non plus pour que le spectacle soit acceptable. Dieu merci, il forme un beau couple de cinéma avec Anais Demoustier. Bien aidé par la sagesse de Sami Bouajila.

Heureusement Frédéric Tellier est un homme moderne et il sait réaliser. Comme SK1, le propos est inattaquable et la forme plait. C’est moderne mais c’est trop beau, pour être honnête. Ce n’est pas un film de propagande non plus. Tellier a du recul et trousse malgré tout des dialogues assez touchants entre un homme perdu et son entourage, paumé face à un drame terrible.

Il y a des passages touchants mais le film utilise des ficelles assez grossières d’un mélo sur un couple désoeuvré. Le désarroi de la femme, la douleur de l’homme, la tristesse des collègues, l’espoir des médecins, tout est parfaitement étiqueté pour un film pas tout tout feu, tout flamme, hommage maladroit à nos soldats du feu!

Avec Pierre Niney, Anais Demoustier, Vincent Rottiers et Sami Bouajila – Mars – 28 novembre 2018 – 1h50

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