Musique, Pop

Radio Songs, Dave Rowntree – The Waeve – Cracker Island, Gorillaz

L'actualité musicale de ce mois doit beaucoup au groupe Blur !

L’actualité musicale de ce mois doit beaucoup au groupe Blur qui se réunit de temps en temps pour faire des concerts et quelques livres sur le dos de la nostalgie ! Mais depuis leur séparation, leurs disques continuent de diffuser des curiosités pop assez spectaculaires.

Hasard du calendrier, les membres du groupe donnent de leurs nouvelles de différentes manières. Ce que l’on peut mettre en commun c’est le côté tête chercheuse des musiciens du groupe londonien.


Dave Rowntree est le batteur Droopy de Blur. Comme tout bon batteur, il est discret et sacrément efficace. Radio Songs prouve qu’il est aussi un auteur curieux. Comme ses copains, il a une envie de toucher à tout.

Comme ses camarades, nous sommes un peu parasités par l’image que l’on avait de lui dans Blur. Radio Songs prend son temps. Rowntree nous fait lever le pied avec des chansons que l’on peut juger molles mais qui ont le mérite d’être protéiformes.

Le batteur efficace est un type sensible qui utilise tous les styles pour une pop mélancolique qui n’est pas très loin d’une trip hop artisanale ! Cela donne une disque étrange. Quasi mystique !

Beaucoup plus coriace est l’œuvre personnelle de Graham Coxon, le guitariste binoclard au tempérament explosif ! Il a sorti des albums convaincants et reste la face rock de Blur.

Amoureux de Rose Elinor Dougall, il lui fait aujourd’hui un disque et forme avec elle un duo, The Waeve. Et cela ressemble beaucoup à un disque de Coxon.

Les voix se répondent joliment mais comme d’habitude l’écriture quasi adolescente de Graham Coxon casse les clichés de la pop.

Ici tout est un peu sec. Les instruments sont en prise avec le réel et le duo fait force face des orchestrations rocailleuses, montées avec la fantaisie que l’on connaît à Coxon.Hélas comme tout disque de couple, on se sent parfois un peu de trop.

Ce qui n’est pas du tout le cas de Damon Albarn qui ouvre une nouvelle fois les portes de Gorillaz, grand barnum omnicanal et fascinant! Après les albums solo, les opéras et les collaborations, Damon Albarn revient systématiquement vers Gorillaz pour remettre les pendules à l’heure : le groupe virtuel donne le ton de la pop moderne ! 

Cracker Island est une sorte de paradis pour la radio. Les chansons sont classieuses et continuent d’aspirer tous les styles qui rouillent les ondes : le groupe a sa manière de triturer les sons d’aujourd’hui. Il peut le faire avec une certaine radicalité . Ici Gorillaz transcende les genres avec une gentillesse quasi suspecte. Ils ne veulent plus secouer le cocotier ? Albarn se laisserait il aller ? Pas impossible…

Mais ce huitième album est accessible et encore une fois maîtrisé. Le fourretout (on croise entre autres Bad Bunny, Beck ou Stevie Nicks) est addictif et parfois très beau. La nonchalance apparente cache de nombreux secrets. Gorillaz continue d’être le groupe le plus incarné de la musique moderne. Une douce ironie que l’on peut deviner dans les disques des anciens de Blur. Quelques messieurs trop tranquilles…

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