Cinéma

Millenium: ce qui ne me tue pas

Si tu aimes les courses en volvo, les geeks devant leurs écrans, le sosie de Thomas Dutronc et les brumes suédoises, ce nouveau chapitre cinématographique de Millenium est pour toi!

La bonne idée de ce film c’est le réalisateur! Fede Alvarez. Un petit génie virtuose à qui l’on doit le remake très premier degré d’Evil Dead et le redoutable Don’t Breath. Spécialiste de l’horreur, il semble assez judicieux de de le mettre derrière la caméra de Millénium.

Après une trilogie locale et un excellent premier film avec Rooney Mara et Daniel Craig, signé David Fincher, le studio Sony n’a pas su gérer les épisodes suivants et saute donc deux volets pour arriver au quatrième tome, écrit par un autre que Stieg Laarson, disparu il y a bien longtemps. Mais le filon est entretenu. Et Sony veut rentabiliser ses droits.

Donc on se concentre désormais sur Lisbeth Salander, punkette et hackeuse, rebelle et justicière. Elle a plein de démons intérieurs, et surtout elle veut venir en aide aux désespérés. Un ingénieur pense avoir mis en place un logiciel hautement dangereux et veut que la jeune femme le vole. Rien de plus facile! Sauf qu’elle a désormais des hommes patibulaires et violents à ses trousses…

Claire Foy reprend le rôle de la jeune femme un peu tordue. Elle se débrouille bien. Tout comme Fede Alvarez qui fait virevolter sa caméra entre les paysages froids de la Suède.

Mais le problème tient d’un scénario basique qui empêche les personnages d’exister, sacrifiés pour un polar d’action jamais très convaincant, sans grande profondeur. Les rebondisssements sont maladroits. Le style graphique fascine mais ne peut sauver un thriller bigger than life, jusqu’au ridicule.

Donc le célébre journaliste Mikael Blomkvist est réduit à un faire valoir qui a la tronche de Thomas Dutronc. Alvarez doit assurer l’efficacité du récit avec des moments génants comme la poursuite en volvo, assez risible et une vie de hackeurs qui sombre dans les clichés. Très rarement, l’impressionnante Lisbeth… est impressionnante.

Trop froid, ce film n’est pas plus fort que les autres. Bien au contraire.

Avec Claire Foy, Sverrir Gudnason, Sylvia Hoeks et Lakeith Stanfield – sony – 14 novembre 2018 – 1h50

Previous ArticleNext Article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

? * Le temps imparti est dépassé. Merci de saisir de nouveau le CAPTCHA.