Cinéma, INEDIT

In the shadow of the Moon

Jim Mickle sait filmer. C’est la très grande satisfaction de cette série B qui a un joli scénario bien foireux… comme on aime!

Réalisateur de Cold of July, Jim Mickle appartient à cette catégorie très sympathique des artisans assez doués pour comprendre que le cinéma ce n’est pas tout le temps une question de vitesse et de précipitation…

Quand on regarde ses films, on a bel et bien l’impression d’être venger de tout ce qui se vautre sur nos écrans en ce moment. Sans être du cinéma de papa, Jim Mickle a un sens du cadre indéniable et on pourrait même trouver de l’intelligence dans ses choix esthétiques.

Pourtant In the shadow of the Moon a tout l’air du nanar assumé. Un jeune flic mène une enquête sur de mystérieux meurtres à Philadelphie. Des personnes font une hémoragie bien sanglante puis meurent sans raison.

Futé le policier tient une piste et trouve une tueuse très étrange. Morte, il croit avoir réussi sa mission mais neuf ans plus tard, tout recommence et le flic se met à se poser des questions impossible.

Il vient de rentrer dans la quatrième dimension? Psychose? Folie? Non, mais la réalité de ce type meurtri par la mort de sa femme, à la naissance de sa fille va partir vers de nouvelles vérités qui sont durs à assumer tout seul, face à un monde incrédule!

Rapidement, on devine vers quoi va basculer l’apparent thriller. On a beaucoup d’avance sur les protagonistes. Tout est prévisible. Merci Netflix pour le film sans imagination…

Certes! Pourtant c’est bien fait. Jim Mickle a une sorte d’humilité dans sa mise en scène qui fait plaisir. On a de l’avance mais lui donne l’impression de le faire exprès. Il prend son temps et impose ses personnages.

Le récit se déroule sur des dizaines d’années et si, les moumoutes et les moustaches du flic ont tendance à faire rire, le personnage est touchant, joué par un bellatre plutot convaincant, Boyd Holbrook, vu dans lasérie qui transpire Narcos et le joyeusement débile Predator.

Mickle réalise de belles images. Philadelphia est une ville protéiforme et spectaculaire. Le plan s’exécute sans surprise mais avec une certaine malice et du bon gout. Quand on compare aux bouillies filmiques pleines de filtres, ce petit nanar est vraiment une bonne surprise!


Avec Boyd Holbrook, Cleopatra Coleman, Michal C Hall et Bokeem Woodbine – Netflix – 2019

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