Art-scène, Théâtre

Edmond, Alexis Michalik, Théâtre du Palais royal

edmond

Coup de cœur théâtral de la rentrée : les coulisses de la création de Cyrano de Bergerac avec l’imagination débordante de Michalik et l’enthousiasme d’une troupe talentueuse.

La nouvelle bonne idée du jeune auteur aux deux Molières, Alexis Michalik : fantasmer la création de Cyrano de Bergerac. Mettre en scène les anecdotes, les sources d’inspiration, la naissance des tirades du plus grand succès du théâtre français sur la scène du Palais royal. Energie, ingéniosité et humour. Une réussite!

Décembre 1897. Après l’échec cuisant de La princesse lointaine au Théâtre de la Renaissance, Edmond Rostand est en panne d’inspiration. Sur les conseils de Sarah Bernhardt, il rencontre le grand acteur de l’époque : Constant Coquelin à qui il confie le rôle-titre de sa pièce en vers Cyrano de Bergerac dont il n’a, à dire vrai, que le titre. Alors tout s’accélère et, au pied du mur, l’auteur trouve le fil de sa renommée. Il se sert de tout ce qu’il vit, entend, perçoit pour construire ses personnages et écrire sa pièce.

Comme dans Le Porteur d’histoire et Le cercle des Illusionnistes, les deux premières créations d’Alexis Michalik, on retrouve ses ingrédients bien assaisonnés: la petite histoire dans la grande, des décors et costumes recherchés pour transporter dans le passé, des comédiens qui se donnent avec entrain dans leurs rôles, de l’imagination, du rythme, de l’humour, de la dérision, de l’affection.

Edmond  livre une ode à l’optimisme, à maintenir le cap dans les errances, à se laisser guider par les signes du destin. Kevin Garnichat dans le rôle de Léo l’ami d’Edmond met beaucoup de facétie et de tendresse à inspirer sans le vouloir la grande histoire d’amour de Roxanne et Cyrano. Les producteurs corses apportent des scènes jubilatoires dans leurs desiderata et leurs polyphonies. Et l’amour, le désir, les femmes ne manquent pas aux coulisses du triomphe.

On voyage, on rêve, on applaudit. Le public est debout. Bravo. Quel talent ! A voir !

« Seul compte le désir. Le désir pousse les hommes à conquérir des empires, à écrire des romans ou des symphonies. Mais lorsqu’il est assouvi, les hommes cessent leurs exploits. » 

 

 

A partir du 15 septembre 2016

Représentations du mardi au samedi à 21h, dimanche à 16h30

au Théâtre du Palais royal

 

 

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