Cinéma, INEDIT

Dolemite is my name

Eddie Murphy est de retour. Pour de vrai. Ca fait bizarre.

Mais pourtant il faut l’avouer: le comique est très convaincant dans le rôle de Rudy Ray Moore, alias Dolemite, humoriste bourrin des années 60 et 70 et héros de nanars légendaires de la Blaxploitation.

On avait bel et oublié que l’acteur du Flic de Beverly Hills était un comédien. Il était devenu une star. Un concept. Un gros has been. Le reflet avec son personnage est totalement évident.

Vulgaire, peu futé mais roublard, Rudy Ray Moore est un marginal qui va avoir droit à son petit moment de gloire. Ecrit par les scénaristes du génial, Ed Wood, Dolemite is my name est d’abord un hommage à ce rêve américain qui peut être finalement peu de choses pour certaines personnes. Moore a pourtant trouvé un style et a su s’y accrocher jusqu’à une (relative) gloire qui deviendra culte un peu plus tard.

Pour le réalisateur Craig Brewer, ce musicien raté humoriste grossier et acteur limité, il y a là le grand père graveleux du héros de Hustle & flow ou le cousin californien du bluesman de Black Snake Moan. C’est une fois encore un regard décalé sur la culture américaine qui mélange marginalité et succès, dangers et envies.

Les anecdotes se succèdent avec entrain, tirés effectivement par un Eddie Murphy méconnaissable et assez irrésitible. Il forme autour de lui, une petite bande assez réjouissante qui va tout faire pour s’offrir un peu de reconnaissance. Ce n’est pas nouveau mais c’est assez savoureux. On ne sait pas si Eddie Murphy va revenir au sommet mais le savoir en si bonne forme est une bonne nouvelle.

PS: le film nous venge un peu des scors tout pourris que l’on entend partout désormais. Vive la soul music!



Avec Eddie Murphy, Mike Epps, Wesley Snipes et Craig Robinson – netflix – 1h55

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