Du matin au soir, les petits gars de Spiritual Beggars rêvent d’être Black Purple ou Deep Sabbath.
Si un jour, la tournée sans fin du mythique groupe de hard rock, Deep Purple, passe en Suède, il ne faudra pas que le pianiste s’étonne si son instrument disparaît. Per Wiberg du groupe Spiritual Beggars en a toujours rêvé! L’hommage est évident sur chaque note de musique. On pourrait croire à une nouvelle chanson de Deep Purple.
Mais non, il s’agit du neuvième album des Suèdois, vikings qui ne se sont jamais remis des années 60 et 70. Ils vouent un culte à tous les groupes fondateurs du heavy metal mais conservent toujours la petite touche retro. On n’est pas dans les extrêmes du metal mais on se promène dans sa version présentable, rustique et sympathique.
Il n’y aura rien de nouveau dans ce neuvième épisode des aventures électriques de Spiritual Beggars. Ils fabriquent un petit cocon autour des nombreuses légendes, celles qui se racontent en Suède et celles firent le heavy metal. Plus qu’un cocon rassurant, avec les idoles mis en évidence, il s’agit d’un petit théâtre musical.
C’est parfaitement mis en scène. On se demanderait même si les gaillards du groupe n’auraient pas pris comme argent comptant, le mockumentary de Rob Reiner, Spinal Tap! C’est une ribambelle de clichés mais ils sont tous rigolos. Ce qu’on aime c’est la volonté du groupe à faire vivre les premiers sons du hard rock, ce qui les rend assez attachants.
Il y a donc la voix qui hurle à la mort et nous conte des histoires. Il y a les guitares furieuses qui se lancent dans des cavalcades. Les rythmiques sont lourdes mais lyriques. Et puis il y a cette orgue hammond déjà cité plus haut qui nous rappelle qui est la principale référence des Scandinaves.
Ca ne sent pas trop le renfermé ou la redite. On se plait à les écouter. On vogue sur leur drakkar old school mais encore en bon état!
Inside Outmusic – 2016