Cinéma

Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan, Martin Bourboulon, Pathé

A quatre ils forment toujours ce trio de légende ! Le cinéma français visite à nouveau le roman de Dumas et fait tout pour plaire au plus grand nombre. Le blockbuster made in France.

A quatre ils forment toujours ce trio de légende ! Le cinéma français visite à nouveau le roman de Dumas et fait tout pour plaire au plus grand nombre. Le blockbuster made in France.

C’est donc le style de vie à la française qui est défendu dans cette nouvelle adaptation bien de chez nous. Porthos représente l’art de vivre avec son aspect rabelaisien, Aramis donne des leçons de séduction mais pas de courtoisie, Athos assume sa mauvaise humeur et son spleen latent, tandis que D’Artagnan reste le jeune fougueux qui bondit de sa monture au moindre bruit d’épée ! On s’y retrouve bien dans ces gaillards ripailleurs et tourmentés. C’est peut être cela la grandeur de la France ! Notre âme romanesque…

En tout cas c’est le plaisir coupable que procure cette version qui met les moyens et les talents pour que le public actuel remonte à cheval avec les trois mousquetaires ! On n’échappe donc pas à un second degré omniprésent mais bien amené par des dialogues truculents et facétieux. Ça semble fait sans cynisme et c’est déjà beaucoup. A l’image d’un Louis Garrel parfait en roi drôle malgré lui.

C’est un film carré et bien. Il est quasi inattaquable tellement on baigne dans une mer de stéréotypes qui façonne les récits depuis des siècles ! Pas étonnant que l’on y revienne si souvent à ces valeureux Mousquetaires chargés de réparer les bêtises des têtes couronnées. Hollywood aurait tellement aimé avoir cette idée pourtant si frenchy

Mais cette fois-ci, ce sont les français qui adaptent le classique et utilisent tous les charmes locaux pour rivaliser avec les mastodontes étrangers. Il n’y a pas à rougir.

Il y a des défauts certes : la musique pourrait être écrite pour un film à la Jason Bourne tandis que l’image s’obstine à rester jaune ou marron, ce qui n est pas toujours joli. Mais il y a encore l’élan ! Martin Bourboulon ne signe pas un chef d’œuvre mais maîtrise plutôt bien les archétypes du genre. Il le doit à sa direction d’acteurs ravis de chausser les bottes de Mousquetaires. Il multiplie les plans séquences pour les scènes de combat. Il tente! Ce n’est pas toujours abouti mais on sent de l’envie d’en découdre avec un monument culturel. Pas l’œuvre punk de l’année, mais un bon divertissement à la française !

Avec François Civil, Vincent Cassel, Eva Green et Louis Garrel – Pathé Films- 2h01

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