Cinéma, DVD

Geostorm

Geostorm est un chef d’oeuvre, parmi les gros navetons couteux et complètement débiles. Un pur moment de bonheur!

Dean Devlin fut longtemps le scénariste du plus démolisseur des cinéastes, l’impayable Roland Emmerich. On lui doit donc le scénario de Moon 44, Universal Soldier, Stargate, Independence Day et Godzilla. Devlin est lié au film catastrophe et à la destruction massive. Il est donc logique que pour son premier film, il décide de nouveau de malmener la planète et les pauvres humains.

Il faut dire que les hommes sont encore responsables de la situation critique. Le film n’est pas d’accord avec Donald Trump: le climat est détraqué et il faut agir! Un scientifique bourru invente un système de sattelites pour proteger la Terre des catastrophes à répétition.

L’inventeur est tout de même viré par son propre frère et va vivre dans une caravane en buvant de la bière durant trois ans. Heureusement pour sa santé et son foie, le petit frangin a besoin de lui: les satellites débloquent et le Monde est encore en danger. L’amateur de houblon doit repartir dans l’espace pour empêcher les géotempêtes, une réaction en chaines de catastrophes météoroliques. Franchement Emmerich doit être jaloux de ce scénario ravageur!

Avant la spectaculaire (presque) fin du Monde, Devlin respecte les codes avec des bureaucrates complètement dépassés, des politiciens aveugles, des enfants aux yeux mouillés et des milliers de victimes dont on se fout: ce qui compte ce sont les images impressionnantes.

A ce prix, Devlin sacrifie toute logique et toute originalité: cela rend le film extrêmement con et totalement attachant. Car il semble daté dès la première image. Le film réunit des tas d’acteurs compètents (Ed Harris et Andy Garcia quand même) pour défendre des dialogues hilarants et des scènes téléphonés où ils font les gros yeux ou ouvrent la bouche d’effroi face à l’ampleur des dégats.

Heureusement il y a Abbie Cornish, actrice à la filmographie complètement délirante, volupteuse mais très loin de Jane Campion avec qui elle a débuté dans le sublime Bright Star. Mais il y a surtout le roi de le pépite ratée, le champion du gros budget bien loupé, le fromage de tête des films qui puent: le robuste Gerard Butler.

Une fois encore, il est la preuve évidente que l’on voit un super nanar international qui dépasse la stratosphère de tout bon sens et réalisme. Devlin a dû remonter le film: les incohérences sont assumés, l’intrigue se perd dans un complot grotesque. Bref, c’est une pluie d’erreurs qui s’abat sur cette série B. Un nanar qui décoiffe en tout cas et un dvd indispensable!

Avec Jim Sturgess, Gerard Butler, Abbie Cornish et Ed Harris – Warner Bros – 2017

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