Cinéma, INEDIT

Adieu les cons

Adieu les cons… Bonjour le navet !

« Intégré dans un monde de tarés, je suis pas sûr que ce soit une réussite ». Si la phrase prononcée par le personnage de Dupontel est juste, elle s’applique malheureusement à ce dernier dont le film a raflé 7 César (meilleur film, meilleur réalisation et meilleur scénario entre autres). Il fut un temps où Dupontel pratiquait un humour punk saignant mais jouissif. Avec Adieu les cons, il signe une bluette gentiment contestataire, suffisamment peu corrosive pour pouvoir être diffusée sur TF1.

Dupontel voudrait mettre en scène une fable mais ne parvient qu’à réaliser un film kitsch et laid, sans parler des hommages lourdingues à Brazil (participation exceptionnelle de Terry Gilliam, personnage qui s’appelle Tuttle, scène dans les archives etc.). Dupontel dénonce la toute puissance de l’informatique qui contrôle désormais tout. Lorsque le héros prend le contrôle des choses grâce à son ordinateur tout puissant, on se croirait dans un James Bond ou un Mission Impossible du début des années 2000…

Bien sûr il y a des choses à sauver, comme ces seconds rôles qu’on aime tant (Nicolas Marié, Michel Vuillermoz, Laurent Stocker, Bouli Lanner et surtout Jackie Berroyer qui incarne avec douceur un médecin sénile), mais l’on comprend mal comment ce film très très moyen (visuellement très moche et dont le scénario est indigent) a pu rencontrer un tel succès tant critique que populaire.

Sortie le 21 octobre 2021
Manchester Films
87 minutes

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