Cinéma

Valérian et la cité des 1000 planètes

Bon ca y est les vacances sont vraiment finies. Le rythme scolaire a repris ses droits mais on a oublié de vous parler du blockbuster estival français, qui n’a pas brillé au milieu de galaxie cinématographique de l’année 2017!

Malgré un certain succès en Chine, le nouveau gros film de Luc Besson n’a pas vraiment été la réussite attendu, la nouvelle franchise de la science fiction ou le film le plus cool de l’année, comme l’aurait voulu l’homme d’affaires avisé qu’est Luc Besson.

Après le succès surprise dans le monde entier de Lucy, le réalisateur se fait plaisir avec l’adaptation d’une bande dessinée qui date mais qui a influencé la science fiction. Question ambition, il fait très fort! Il fallait oser et on peut apprécier cette prise de risque du producteur d’un nombre de nanars incroyables.

Mais il faut se rappeler qu’il a été le réalisateur de Nikita, Léon ou Le Cinquième élément. Il peut donc se targuer d’avoir un univers visuel et un sens bien à lui du spectacle. Au fil du temps, Besson reste une référence qu’on l’aime ou qu’on le déteste.

Bourré de défauts, son nouveau film a tout de même quelques qualités en adaptant la bédé de Mézières et Christin. Il y a un semblant de naïveté qui subsiste malgré le budget colossal du projet. C’est de la bédé et le cinéaste ne gomme jamais cette nature omniprésente, malgré quelques nettoyages pour coller à l’époque et des idées qui font penser à Star Trek.

Pourtant il y a bien un rythme dans le film. Le scénario est d’une légèreté insoutenable (il faudra un jour dire à Besson qu’il n’est pas scénariste) mais la schématisation ne dérange pas: le duo de comédiens fonctionne plutot bien et Cara Delevingne est bien la personne la plus sexy que l’on a vu dans l’espace depuis bien longtemps. Les Jedi a coté, ce sont des moines.

Bref, revenons au sujet: qu’est ce que ca vaut? Une oeuvre de science fiction décontracté. Le film a couté cher et ca se voit. De temps en temps, c’est d’une laideur sans nom puis il y a des éclairs de génie.

C’est donc très agaçant car finalement, on aurait bien aimé vouloir défendre le film français le plus cher de l’histoire. Trop généreux, Besson a tout de même ce coté sale gosse qui fait pour l’occasion de lui, un type sans cynisme. On sait qu’il compense cet aspect avec son métier de producteur peu scrupuleux.

En attendant, il réalise son film avec tendresse, en invitant ses potes (Chabat, Kassovitz et tous les cinéastes qu’il soutient se déguisent dans le film tout comme Herbie Hancock dans le rôle d’un ministre). C’est un peu n’importe quoi mais finalement c’est le charme de cette oeuvre inégale, sincère et déconcertante.

Avec Dane DeHaan, Cara Delevingne, Clive Owen et Rihanna – Europacorp – 17 juillet 2017 – 2h15

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