Cinéma

Rendez-vous à Tokyo, Daigo Matsui, Art House

Elle conduit un taxi. Il danse. Ils sont amoureux mais leur histoire est racontée avec une idée simple et malicieuse. Une comédie sentimentale qui oublie toute niaiserie et s'aventure vers de vraies émotions. Prenez rendez vous !
C'est une œuvre qui fait battre le cœur.

Elle conduit un taxi. Il danse. Ils sont amoureux mais leur histoire est racontée avec une idée simple et malicieuse. Une comédie sentimentale qui oublie toute niaiserie et s’aventure vers de vraies émotions. Prenez rendez vous !

Le réalisateur Daigo Matsui n’en est pas à son coup d’essai. Mais Rendez-vous à Tokyo est son premier film distribué chez nous : à la fin de la projection on serait curieux de voir les précédentes œuvres du cinéaste japonais.

Rendez-vous à Tokyo se passe le même jour de l’année dans la vie d’un couple. Un drôle de couple d’ailleurs. Yo roule dans les rues sinueuses de la capitale. Elle observe tout un tas de clients plus ou moins pittoresques.

Teruo est un ancien danseur. Blessé, il a dû se repenser. Il cache mal un certain spleen. Le 26 juillet en particulier. Car c’est une date importante pour le couple. Elle signifie beaucoup. De leur rencontre jusqu’à leur rupture.

Parce que le cinéaste va profiter de cette date anniversaire pour nous faire valser entre leurs sentiments. Avec des clins d’œil délicieux à Jim Jarmusch, il nous fait visiter une ville qui va vite se charger d’émotions.

Il a bien retenu la leçon du cinéaste américain en faisant de la ville, des décors, un vrai élément de tension, de joie ou de plaisir. Une fois le procédé de narration découvert, le film offre une danse sur la passion ordinaire… mais si riche et si douloureuse.

Pourtant il n’y a rien de pathétique dans ce couple qui fait tout pour s’aimer au-delà du quotidien. La sobre mise en scène permet aussi de sentir leur enthousiasme et leur vertige. Petit à petit apparaît une élégance subtile. Les comédiens y sont pour beaucoup. La mélancolie est ici bourrée d’énergie. Et c’est la force de ce film qui rend le spectateur terriblement vivant.

C’est une œuvre qui fait battre le cœur. C’est assez rare. Donc absolument précieux!

Avec Sosuke Ikematsu, Sairi Ito, Jun Kunimura et Yumi Kawai
Art House – 1h50

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