Cinéma

Le Labyrinthe

Depuis le succès de Twilight et Hunger Games, le fantastique pour adolescents est devenu la norme à Hollywood. Les livres pour les jeunes sont surveillés de près par les producteurs hollywoodiens. On ne compte plus les projets plus ou moins foireux avec des adolescents qui sauvent le monde et défendent la liberté devant divers dangers dans un futur plus ou moins proches.

Le Labyrinthe convoque Sa Majesté des Mouches, le roman culte de William Golding, et Absolum 2022, nanar génial des années 90. On isole des gamins dans une prison à ciel ouvert, très bucolique. Un étrange et massif labyrinthe les empêche de sortir. A l’intérieur, il y a d’étranges bestioles. Mais Thomas, le petit nouveau, semble connaître le chemin qui pourrait les mener vers la liberté.

Ce petit nouveau (un Rob Lowe version juvenile) et une petite nana (un clone de Kristen Stewart) vont se révolter et sauver des jeunes, qui rejouent Lost, la série survival et grosse influence sur l’ambiance du film, jusqu’aux costumes. Les références se multiplient. Au début on rigole devant ces têtards tout paumés dans une prison changeante. Des petites souris de laboratoire. On les connaît ces histoires fantastiques avec jeunes héros qui découvrent l’amour et la peur en même temps qu’ils grandissent face à l’adversité ! Un peu écoeurant !

Puis le traitement se révèle plus hardcore que prévu. Malgré le gros studio derrière, le film ne fait pas dans la mièvrerie. Il n’est pas aussi lisse que la peau des jeunes comédiens inégaux et cabotins. Les monstres cachés ne font dans le détail et on assiste à la mise à mort de gamins, un spectacle assez rare dans un divertissement d’apparence tout public.

Ce n’est pas non plus Massacre à la tronçonneuse, mais la tension naît de ce choix un peu raide et surprenant. Quelques scènes sont vraiment scotchantes et n’ont pas peur d’épouvanter le public et les teenagers bouffeurs de pop corn. Wes Ball dont c’est le premier film fait tout pour effrayer et c’est une attitude franchement saine et inattendue. En plus, le seul personnage féminin ne se limite pas à être la caution romantique et girly du long métrage.

Mais bon, il ne faut pas rêver. Après un début tartignolle, on doit aussi se coltiner une dernière partie explicative (bah pourquoi on oblige des ados à vivre isolés dans des bois comme des Schtroumpfs et qui flippent dès qu’une schtroumpfette déboule?) et qui bien entendu doit préparer l’adaptation du second recueil. Heureusement le film a plutôt bien marché donc on risque de savoir ce que vont devenir ces petits chenapans, victimes d’un cinéaste ravi de les malmener. Des têtes à claques qui s’en prennent plein les dents : franchement c’est un programme assez réjouissant !

Avec Dylan O’Brien, Kaya Scodelario, Thomas Brodie Sangster et Ki Hong Lee – 20th Century Fox – 15 Octobre 2014 – 1h54

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