Musique

Independence Day: Resurgence

Les trompettes du premier film étaient devenus quasi légendaires. Je pense que certains conservateurs très bas du front devaient écouter en permanence les notes héroïques du trop rare David Arnold, alors complice de ce gros bourrin de Roland Emmerich, réalisateur obsédé par une seule chose: la destruction à grande échelle.

Il y a vingt ans, cela fonctionnait. La partition d’Independence Day possède un « je ne sais quoi » d’ironie qui permet à tous d’apprécier une musique qui fait dans le grandiose et l’emphase. Volontairement David Arnold en faisait trop. Tout comme le film.

Depuis, David Arnold a quitté son pote qui a continué de détruire la Terre de toute les façons possibles! Il a eu la chance d’écrire pour quelques James Bond puis il est revenu chez lui en Angleterre en toute discrétion. Emmerich a du se trouver d’autres musiciens pour accompagner ses délires scientifico-réactionnaires.

C’est à partir du Jour d’après (la Terre détruite par une tempête de neige géante) qu’Emmerich s’acoquine avec les Autrichiens Harald Kloser et Thomas Wander. La musique a son importance dans les nanars couteux du réalisateur. Les deux auteurs ne font dans la dentelle et font dans le pompier, sans retenue. C’est souvent drôle et un poil écoeurant. Ca doit défriser la perruque de Donald Trump. C’est sûr qu’il écoute cela dès qu’il veut chasser un Mexicain de son pays.

Comme la foi d’un converti, la musique des Autrichiens est bien trop américaine pour être totalement honnête et spontanée. Comme un mauvais religieux, les deux hommes appliquent sagement sans vraiment réfléchir les dogmes du genre.

Il y a donc des trompettes de l’honneur et des rythmes militaires. Mais c’est sans grand engagement. Là où David Arnold avait un projet global, les Autrichiens se contentent de petits airs, qui feront pleurer les amateurs de grosse musique yankee. C’est certes épique mais ca n’a pas beaucoup de rigueur ou de nuances. Mais nous sommes sur une autre planète loin de l’ambition de David Arnold, qui a peut être bien fait de prendre son indépendance.

Sony – 2016

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