Cinéma

Star Trek Insurrection

L’enthousiasme qu’avait soulevé le précédent épisode est vite atténué par ce nouveau numéro qui fait du grand n’importe quoi avec la franchise. Ce n’est plus une insurrection, il provoque une franche envie de révolution. Mais que se passe t il?

Le film Premier Contact remettait Star Trek dans le bon sens de la marche, le neuvième volet de la saga fait dérailler toute l’entreprise. Les séries se sont multipliés mais le public commence à se lasser.

Les producteurs au cinéma veulent retrouver un sens de l’humour qui avait disparu depuis quelques temps. Ils vont se perdre dans l’espace du vide total et de la production qui visiblement rit de tout et même du ridicule donc de soi-même.

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Le film est plombé par un manichéisme hilarant avec une gentille communauté qui vit sur une planète qui ressemble de manière troublante à la Californie et une vilaine race tout pourrie qui use et abuse de la chirurgie pour lutter contre le temps qui passe, vaste sujet utilisé dans la saga créée de Gene Roddenberry.

Donc les joyeux Ba’ku ont trouvé le secret de la jeunesse éternelle; ce qui donne l’envie aux affreux Son’a de réaliser un génocide pur et simple. Heureusement le commandant Picard et ses officiers veillent sur la paix dans l’Univers.

Mais ils n’ont pas remarqué que la métaphore était aussi grossière que la production qui ne fait attention à rien et fait tomber les bonnes intentions dans un déluge d’effets ringards (quelques effets spéciaux fonctionnent en tout cas), de dialogues sans fin, de romances déplacées et de philosophie pour amateurs de Valstar.

Faut vraiment avoir bu pour accepter ce long métrage indigne et grotesque. Vraiment rien ne fonctionne. Même Patrick Stewart semble jouer comme William Shatner. Son face à face avec F.Murray Abraham (ultime méchant depuis qu’il a tué Mozart dans le film de Milos Forman) déçoit. Le temps joue désormais contre le nouvel équipage. Rapidement on les sent dans les choux. Tout le rythme de Premier Contact a disparu pour un récit pantouflard que le score de Jerry Goldsmith, le quatrième pour la saga, ne peut sauver malgré des thèmes percutants.

Il est question de fontaine de jouvence dans ce numéro neuf, mais là, franchement, on pense assister à un véritable enterrement.

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