Musique

Nathaniel Rateliff & The Night Sweats

Un bon vieux rock teinté de soul et de bons bourbons du Texas. Une vieille tradition qui ne prend pas une ride. Enjoy the ride!

Il y aura toujours des gars, barbus, tatoués et doués, pour défendre le folkore blues rock du sud des Etats Unis. Il y a encore des types qui ne sont pas convaincus par les bidouillages en tout genre, les sons électro et les boites à rythme.

La Sun belt conserve un lot conséquent d’amateurs d’instruments de musique: des guitares, des cuivres, des batteries… des choses absolument datées. Mais si précieuses lorsque l’on veut respecter les canons d’un rock flamboyant et chaleureux.

Bon Nathaniel Rateliff vit un peu au dessus de la Bible Belt. Il vient tout de même du Colorado, contrée aride et typiquement américaine. Mais il a grandi aussi dans le Missouri. Il y a entendu la folk traditionnel, le gospel, le blues, le R&B à l’ancienne. Il a aimé. Il est un ardent défenseur désormais.

Après des albums folk, il se met donc à composer des chansons d’une ardeur incroyable, basée sur une soul décomplexée et sans fioriture. Il signe même son premier effort avec The Night Sweats sur la légendaire compagnie Stax Records, qui renaît doucement de ses prestigieuses cendres.

Tous les fantômes du studio se sont invités dans les morceaux raffinés, secs et passionnants du barbu Nathaniel Rateliff. Toutes les sources du rock’n’roll sont répertoriées dans les créations du groupe. On se demande s’il Rateliff et ses copains n’ont pas découvert de vieilles partitions dans un vieux coffre du studio. Résolument datés, leurs compositions font plaisir à entendre.

Les cuivres sont discrets mais d’une redoutable efficacité. La slide guitar a sa place de choix. Des pauses acoustiques s’imposent naturellement. Le rythme est prenant. La voix est parfaitement voilée pour se glisser à la suite de grands noms de cette soul blanche comme Van Morrison. Non, il n’y a rien qui dépasse dans l’album de ce drôle de chanteur résolument old school.

Ce n’est pas nouveau mais c’est assez jouissif.

Stax – 2015

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