Rock

Moan Snake Moan

Le blues scandinave peut il être l’avenir du blues. Un petit génie déboule de ses terres enneigées et rougit une guitare à l’extrême pour notre plus grand bonheur.

C’est la symbiose parfaite entre Robert Johnson et Nick Cave. Le massif et étrange Bror Gunnar Jansson ne passe pas inaperçu… par son talent. Un blues plus que hanté. Un rock délabré. Un quincaillerie vieillotte et sérieusement vintage.

On est pas dans le blues acrobatique. On traîne dans la sueur et la douleur. La guitare du Suèdois claque des accords lourds et les riffs sont tempêtueux. Sacrément ombrageux. La guitare est branchée aux humeurs du compositeurs qui se promène avec une aisance déconcertante dans la mythologie américaine.

Venu du froid, Bror Gunnar Jansson réchauffe le genre avec une dextérité incroyable. Il mélange le blues tenace avec un rock peuplé de personnages bizarres, échappés de Nick Cave ou Tom Waits. Son art observe la face cachée de l’Homme.

Ca faisait longtemps que l’on n’avait pas trouvé autant d’idées noires et des notes aussi incarnées dans des compositions de blues. La voix suit. Un peu nasillarde, elle se casse sur de rugueux exercices de style, plein d’entrain et de plaisir.

On appréciera particulièrement les ambiances amères, tendres et cruels qui se dégagent. C’est une écriture subtile malgré quelques délires sonores. C’est parfois d’une beauté insoupçonnable comme New Moutain Ballad et son violon qui vient vous percer le coeur.

C ‘est vraiment atypique et ce bluesman européen a tout ce qu’il faut pour devenir un grand. Franchement le blues de viking c’est la grande classe.

Normandeep blues – 2014

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