Art-scène, Musical, Non classé, Théâtre

Les Caramels fous, Madame Mouchabeurre

mouchabeurre

Jusqu’au 21 novembre, vous allez pouvoir rire, vous amuser, vous détendre entre amis, partager un vrai bon moment. Et ça n’arrive pas si souvent !

Merci aux Caramels Fous, une troupe amateur de chanteurs et danseurs gays, qui vous entraîne dans leur dernière aventure, « Madame Mouchabeurre ».

Comme Madame Butterfly, Mme Mouchabeurre rêve d’un amour perdu. Mais la transposition est bien loin de l’expression dramatique de l’original.

L’action se situe dans un petit port breton, Plou Her meur, et va, en trois tableaux, des années 1950 aux années 1980. On voit ainsi changer la Bretagne, du petit bistrot au fast-food.

Mme Mouchabeurre (ex- Melle Chouchenn) doit se marier avec le patron du bistrot. Mais ce soir-là, juste avant ses noces, débarque un beau marin américain auquel elle se donne et dont elle aura un enfant. Le mari repart, Yvon Mouchabeurre l’épouse, tout pourrait être oublié, se tasser avec le temps. Mais c’est sans compter sans l’imagination débridée deMichel Heim et des autres Caramels. Bref, cette comédie musicale est fertile en rebondissements.

Surtout, leurs parodies de chansons et d’airs connus est absolument hilarante.Bien sûr, il y a les classiques bretons, les chansons de Tri Yann telles « La jument de Michao », qu’honore de vaillantes bigoudens. Mais ce n’est pas tout : de « Titanic » à Salvatore Adamo en passant par Michel Polnareff ou les Rita Mitsouko, le public n’est pas au bout de ses surprises. Mention spéciale à Maryvonne, la bonne du curé, qui nous fait une sacrée interprétation du titre éponyme d’Annie Cordy. À se tordre !!! Et quand cette bonne décide de devenir un garçon, un gay très cuir amoureux d’un trans, on se demande où tout cela s’arrêtera. Mozart et sa « Flûte enchantée » (avec ce fabuleux air de « Papageno »), mais aussi Hoffmann ou Offenbach, les Caramels ont de sacrées références.

N’oublions pas que tous ces chanteurs et danseurs sont bénévoles. La chorégraphe Nadine Féty et le directeur musical Nicolas Kern ont également uni leurs talents pour le meilleur. En ces temps de crise, il n’y a rien de mieux que quelques vrais éclats de rire. Après « La Nuit des reines » et autres « Dindes galantes », les Caramels Fous sont encore au rendez-vous. Merci, messieurs. Les gens qui nous font autant rire méritent tout notre respect.

 

 

 

Les Caramels Fous – Madame Mouchabeurre

Nicolas KERN et Michel HEIM

Trianon 80, boulevard Rochechouart, 75018 Paris

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