80's, Cinéma

Les aventures de Jack Burton dans les Griffes du Mandarin

C’est un bide à l’époque et pourtant, aujourd’hui, le film d’action de John Carpenter est vraiment un sommet des années 80. : Tu sais ce que le vieux Jack Burton dit toujours dans ces cas-là ? Attention chef d’oeuvre qui fête ses trente ans!

Si vous n’avez jamais vu le film de John Carpenter, alors vous êtes chanceux. Il est impossible de résister au charme destructeur de ce chauffeur de poids lourds, demeuré, inculte mais au bon sens irréprochable et doué pour lancer des couteaux. C’est sa grande qualité qui peut le faire entrer dans la catégorie des « héros au grand coeur ».

C’est aussi la seule. C’est un vrai mâle américain comme sait les décrire le cynique John Carpenter: un cow-boy qui ne réfléchit pas beaucoup. Il aime les jolies filles. Il est un peu lâche. C’est une grande gueule. C’est le type idéal pour plonger dans les mystères de Chinatown. Comme un touriste mal dégrossi, il découvre les légendes souterraines de la ville, à la recherche de la fiancée d’un de ses amis chinois.

Big John sort à l’époque de bides injustes (The Thing, Christine et Starman). Il se lâche avec Jack Burton où il retrouve de nouveau son double à l’écran, l’excellent et sous-estimé Kurt Russell. Pour interpréter un beauf sympathique, le choix est plus que judicieux. Il est tout simplement génial. C’est le Indiana Jones du pauvre. Pour Carpenter, le héros des années 80 est un crétin attachant. Il a des biscotos et puis rien d’autre pour lui. Triste constat.

Russell semble né pour distribuer les punchlines de Burton à la mitraillette. Les dialogues sont savoureux. A chaque fois que Jack Burton ouvre la bouche c’est pour une phrase tout simplement culte. C’est un régal. Tout comme les scènes d’action. Visiblement Carpenter avait déjà vu des films de John Woo avant sa reconnaissance mondiale. Il rend un vibrant hommage au cinéma de Hong Kong et met en scène une course poursuite haletante, au rythme qui effectivement détone à Hollywood.

Carpenter, rigoureux, réussit lui un film à l’esthétisme intéressant, arrivant à mélanger les styles, inventant quasiment sous nos yeux la mondialisation à outrance. Il ne dénigre jamais ses personnages. Les protagonistes sont des stéréotypes sur pattes mais on sent qu’ils sont aimés et défendus par le réalisateur qui offre un spectacle complètement fou, ressemblant à un choc des cultures.

Phrase culte: I was born Ready.

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