Cinéma

La Rage au Ventre

La rage au ventre, le premier film entièrement consacré à la gastro? Excusez moi cette petite blague scatologique, on revient de vacances et le souvenir de ce petit film de boxe perdure… comme quoi il n’est pas complètement mauvais.

Pourtant on a tout ce qu’il faut pour faire un bon gros mélodrame qui veut absolument vous faire chialer et vous faire vibrer! On commence donc par un boxeur qui a grimpé au sommet de son art et de la société à la force de ses poings.

Grâce à eux, il a une très jolie femme, une petite fille à lunettes, des voitures, des potes idiots et une grosse demeure. Pourtant tout dégringole pour le mi-lourd lorsqu’il perd son épouse de manière tragique. A partir de là, rien ne va plus pour lui. Le rêve américain s’écroule. Il n’a plus qu’un seul but: retrouver la garde de sa fille.

On n’échappe donc pas à la grandeur et décadence de l’American Way of Life. Dans le rôle du gros lourdaud, Jake Gyllenhaal. En grand acteur américain, il a fait beaucoup d’abdos et des pompes. Masse de muscles, il joue parfaitement le beauf au coeur tendre, le violent à la recherche de la rédemption!

Antoine Fuqua est un spécialiste du gros film qui tache (Training Day, La Chute de la Maison Blanche): son style punchy va très bien à l’énormité du scénario qui ne nous épargne rien. On se sent nous aussi sur un ring, coincé, pris au piège face à une succession de coups, prévisibles mais inévitables.

Le boxeur va donc passer par toutes les émotions pour petit à petit relever la tête, aidé par un mentor qui va surtout lui apprendre l’humilité (très bonne idée: Forest Whitaker en Maître Yoda). En perdant sa couronne et sa femme, le boxeur va devoir se repenser. Quand on a pris des coups toute sa vie, l’opération est plus douloureuse que prévue!

Effectivement, l’absence d’élégance dans la réalisation de Fuqua va très bien au monde de la boxe, qui ne fait pas vraiment dans la dentelle, entre gros sons, look de bad boys et virilité de cour de récréation. Tout un programme. Ce n’est pas classe. Ce n’est pas fin. Mais ca fonctionne.

C’est sûrement dû au comédien principal qui lui se défoule pour faire vivre son héros. La rage c’est bel et bien lui seul qui nous la fait ressentir. Pour lui, le film doit être vu.

Avec Jake Gillenhaal, Rachel McAdams, Forest Whitaker et Naomi Harris – SND – 19 juillet 2015 – 2015

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