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Junk

Premier morceau : on se promène sur une planète pop où les petites marionnettes de la pochette pourraient se prendre pour l’orchestre du Muppet Show. Ca sent fort les années 70 et les mélodies disco. Très dépaysant.

Le second titre calme le tempo pour flotter une fois de plus dans un espace assez disco. Une fois de plus, le ton se veut très accrocheur avec une voix féminine très plaisante. Anthony Gonzalez, tête pensante du groupe electro M83 est d’humeur badine.

Le troisième morceau apporte aussi de la fantaisie issue des années 80. On devine bien la french touch qui a fait le tour du Monde et qui a fait le succès outre Atlantique de M83. George Michael aurait sûrement aimé chanter sur ce Walkway Blues !

Les rythmiques de Bibi the dog continue de nous faire voyager dans le passé. Après le succès de leur précédent effort, le groupe visiblement se fait plaisir et puise son inspiration dans ses souvenirs sonores. C’est volontairement kitsch. Gonzalez et ses complices assument !

Moon Crystal s’amuse donc à nous faire le coup de La Croisière s’amuse. On navigue sur les flots d’une pop proprette et rétro. Ca recycle à tour de bras ! Mais on ne s’ennuie pas. Sébastien Tellier n’a qu’à bien se tenir !

Le chanteur poilu devrait aussi sourire à l’écoute du jazzy For the kids, petite ballade qui fait du bien aux oreilles où la jolie voix de Suzanne Sundfor fait des merveilles. Une fois de plus, l’ambiance a changé. M83 ne semble pas tenir en place et c’est plutôt agréable.

Il y a un manque de cohérence mais le long Solitude revient sur les bases un peu psyché de l’electro planant, avec piano trafiqué et un goût certain pour l’épique. Décidément ils veulent tout faire en un seul album…

Après cinq ans sans nouvelle, les chansons se succèdent et donne l’impression d’une immense orgie où le groupe retrouve les sons qui ont marqué la jeunesse et l’inspiration. Il a le saxo tout en écho. Les voix élégiaques. La guitare hurlante. La mélodie mélancolique. Cela rappelle le bon vieux temps entre génériques bouffis d’instruments et slows au charme suranné.

C’est presque infantile. C’est un peu déconcertant. On arrive difficilement au bout de Junk. Chacune des chansons a un style mais l’ensemble est un poil indigeste. Lucide, l’album se nomme Junk.

Mute – 2016

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