Musique, Pop

In Dream

Ce n’est pas vraiment une surprise: les rêves de Editors sont plutôt sombres. Heureusement musicalement c’est un peu plus lumineux! Ce n’est pas un rayon de soleil pour autant!

La bande de Tom Smith a largement déçu avec ses derniers efforts. De la bonne cold wave, franchement chiante comme une file d’attente dans un service public. Des chansons qui s’étire dans un spleen pas loin de ressembler à de la ringardise.

Après deux excellents disques, The Back Room et The End has no End, le groupe de Birmingham s’est vautré dans tous les clichés issus d’un culte à Joy Division et sa « joie de vivre » musicale. Ils sont allés très loin dans la prise de tête sonore. Editors n’était plus un groupe mais un puissant calmant ou un somnifère efficace. La direction artistique est telle que le guitariste claque la porte en 2012.

Ce cinquième album démarre une fois encore sur une nappe de synthétiseurs qui sent bon l’ennui. Mais Tom Smith semble avoir retrouvé la Foi: sa voix est plus ample et retrouve l’emphase des premiers disques. Bonne nouvelle. On excuse ainsi les effets lectro-pop-gothic toujours présents et trop stéréotypés.

Il y a donc des titres qui continuent d’agacer mais la production est toutefois plus nuancée et le groupe brouille un peu les pistes avec des morceaux moins théâtraux, plus humbles, plus agréables! Mais Smith et ses copains sont littéralement obsédés par les années 80 et leurs plus nobles représentants.

Les deux premiers disques avaient une vivacité incroyable. Là, c’est encore lourd mais nettement plus digeste qu’à l’habitude. Les rêves sont évidemment sombres mais il y a des éclaircies musicales qui nous rassurent un peu. Editors continue d’en faire trop dans leur post punk. Il ne réalise pas le disque de rêve. Il nous rappelle juste que Smith et ses potes s’y connaissent en matière de pop!

PIAS – 2015

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