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Chroniques de Cinéma: c’est de la daube

François Forestier, critique amusé et amusant de cinéma, tient un blog. Un support idéal pour ses humeurs pas toujours perspicaces mais souvent drôles.

François Forestier a des idées bien tranchées. Il est parfois buté. Il aime bien dire du mal du festival de Cannes, plus festival de connes pour lui! Il a la critique facile. C’est ce qui fait tout le charme de ce personnage, haut en couleurs, amateurs des plaisirs coupables.

Il s’était déjà rendu responsable d’une anthologie légère sur le navet et ses plus dignes représentants avec 101 Nanars et Le retour de 101 Nanars. En profitant d’un blog, sa recherche de la bêtise du ratage et de la mauvaise foi s’est élargie.

Ici, le cinéma n’est plus qu’un prétexte, un décor élégant pour soulever les petits vices de l’industrie cinématographique française mais aussi un peu plus. Pour l’occasion on se régale du sort qu’il réserve à la politicienne Nadine Morano, toujours citée pour illustrer l’éloge de la vacuité.

Le ton est féroce mais en même temps, les souvenirs de Forestier apportent un peu de tendresse à ce monde de brutes. Tout cela est anecdotique. Il enfonce des portes ouvertes et tricote sur certains lieux communs. Mais la distance entre la passion du cinéma et l’art du bon mot font la différence. Ce n’est pas génial mais pas de la daube.

Chiflet – 251 pages

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